D’anciens ministres ont indiqué, samedi, que le système de l’éducation et de la formation a connu un essor sous le gouvernement d’alternance, en dépit de la difficulté de la conjoncture.
Lors d’une rencontre à distance organisée en hommage à feu Abderrahmane Youssoufi, ces anciens ministres, qui étaient en charge de portefeuilles en lien avec l’éducation dans le gouvernement d’alternance consensuel (1988-2002), ont estimé que cet essor est dû à l’homogénéité de l’exécutif, qui se dissociait des appartenances politiques et à la sagesse et l’audace de feu Abderrahmane Youssoufi, premier ministre de ce gouvernement.
Intervenant à cette rencontre, organisée par l’Observatoire national du système de l’éducation et de la formation sous le thème « Le système d’éducation et de formation à l’époque du gouvernement d’alternance consensuel », M. Ismaïl Alaoui a souligné que la réalisation la plus importante du gouvernement d’alternance est la généralisation de l’éducation, malgré les exigence de cette politique en terme d’organisation et d’encadrement, surtout avec les difficultés économiques qui ont impacté l’ambition de créer 12.500 postes d’enseignant annuellement pour y parvenir.
« Cette généralisation a été réalisée dans des circonstances difficiles et grâce au gouvernement d’alternance qui a réalisé beaucoup d’acquis en faveur de politiques sectorielles au Maroc », a-t-il dit.
Même son de cloche pour Najib Zerouali, qui a passé en revue les réalisations en matière de l’enseignement supérieur, dont l’autonomie de l’université aux niveaux pédagogique et financier et son intégration dans son environnement économique, mettant en avant l’implication des professeurs et des chercheurs dans cette réforme.
« Parmi les réalisations de ce gouvernement, figurent également la création de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, pour accompagner la transformation scientifique rapide dans le monde, ainsi que la création de 24 universités et écoles supérieures en moins de trois ans et la mise en place d’un programme de formation de 5.000 ingénieurs par an, ainsi que la création de la Chaire Unesco +La femme et ses droits+ et le centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), le premier du genre en Afrique », a-t-il affirmé.
Pour sa part, M. Abdallah Saaf a mis en exergue les réalisations accomplies dans le domaine de l’éducation, notamment la création de 547 lycées techniques et l’ambition d’augmenter le taux de scolarisation et de généralisation obligatoire à l’âge de six ans.
Mme Nouzha Chekrouni, elle, a mis l’accent sur l’importance accordée aux personnes en situation de handicap sous le gouvernement d’alternance, notamment l’accès à l’éducation et l’intégration de cette catégorie, soulignant les initiatives encouragées par feu Youssoufi au sein de son équipe gouvernementale, en particulier, l’ouverture sur la société civile et l’investissement de l’intelligence collective pour un Maroc homogène.
Ancien premier ministre, feu Youssoufi est décédé fin mai dernier à Casablanca, à l’âge de 96 ans. Le 4 février 1998, Feu SM le Roi Hassan II l’avait chargé de former le gouvernement d’alternance qu’il présentera au Souverain, le 14 mars de la même année.