Hier mercredi 19 février, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a annoncé la mise en échec d’un plan terroriste « extrêmement dangereux » visant le Maroc, précisant que ce plan «extrêmement dangereux» a été établi « à l’instigation et sur incitation directe d’un haut dirigeant de l’organisation Daech opérant dans la région du Sahel ». Un plan «extrêmement dangereux» et d’envergure puisque plusieurs villes du Royaume, y compris et surtout Laâyoune, étaient dans le viseur des «12 extrémistes» interpellés et dont l’allégeance à la filiale sahélienne de Daech avait été établie.
Passons sur l’impressionnant matériel saisi chez les suspects, notamment des objets explosifs en cours de montage chez deux d’entre eux dans la région de Tamesna, l’objectif tracé par la branche sahélienne de Daech était une déstabilisation à grande échelle du Royaume. «Les projets terroristes imminents fixés par la branche de Daech dans la région du Sahel aux membres de cette cellule terroriste consistent à prendre pour cibles des membres des forces publiques, qui devaient être attirés, liquidés physiquement et leurs corps profanés, des installations économiques et sécuritaires sensibles et des intérêts étrangers au Maroc, ainsi qu’à commettre des actes terroristes portant atteinte à l’environnement à travers des incendies délibérés».
Vous avez donc bien lu : liquidation physique et profanation des corps des membres des forces publiques. Le modus operandi rappelle cruellement celui utilisé lors de la tuerie de Gdeim Izik, localité située à une trentaine de kilomètres de Laâyoune, où 11 éléments des forces de l’ordre avaient été tués à la manière de «Daech» par des nervis terroristes séparatistes entraînés à l’université de Boumerdes par les officiers de l’armée algérienne.
Mais passons, car, outre Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain, car il s’agirait d’une tentative pour porter le danger au centre et au nord du Royaume, les suspects ayant été interpellés à Casablanca, Fès, Taounate, Azemmour, Guercif, Ouled Teima et Tamesna, en banlieue r’batie.
La piste algérienne…
En novembre 2021, un ancien colonel de l’armée algérienne, promu directeur de l’aéroport d’Alger en février 2024, avait appelé les séparatistes à commettre des attentas terroristes à Rabat et à Casablanca. «Déplacez la guerre sur le territoire marocain pour semer le chaos et la terreur à Casablanca, à Marrakech. Si vous voulez l’indépendance, vous devez mourir en martyrs», avait lancé Mokhtar Said Mediouni, dans une déclaration aussi irresponsable que grave sur la chaîne Al Hayat TV.
#España #Marruecos #Melilla #Ceuta #Texas #Maroc #Oran #Daesh #Sahel #Terrorisme Un officier de l’armée algerienne, Mokhtar Said Mediouni, avait appelé les terroristes du polisario a des actions violentes sur le sol Marocain. pic.twitter.com/IBgCy1vAG0
— Sahara Marocain (@SaharaMarocai15) July 1, 2022
En juillet 2024, c’est au tour d’Ahmed Hafsi, ancien red’ chef d’Ennahar TV, de donner la réplique, en appelant à «des opérations militaires sahraouies sous quelque nom que ce soit dans la profondeur du Royaume».
معادلة السلاح و الدم هي من ستعبد للشعب الصحراوي الطريق نحو الحرية والانعتاق ، وما أخذ بالقوة يسترجع إلا بالقوة وحكاية الأمم المتحدة مضيعة للوقت
المطلوب :
عمليات عسكرية صحراوية تحت أي مسمى داخل العمق المغربي 🇲🇦 والمدن المحتلة #العيون و الداخلة واستهداف أي تواجد أجنبي في…— أحمد حفصي || HAFSI AHMED (@ahafsidz) July 26, 2024
Alger, Daech, Aqmi, les liaisons dangereuses
C’est un secret de polichinelle : les services algériens sont compromis avec la nébuleuse terroriste s’activant dans la région sahélo-saharienne, et le nord du Mali en particulier, notamment Jamaat Nusrah al-Islam wal-Muslimin (Groupe de soutien de l’Islam et des Musulmans) -JNIM, affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et l’ «Etat islamique dans le Grande Sahara» (EIGS, branche sahélienne de Daech fondée par un ancien élément de la soi-disant «armée sahraouie», Adnane Abou Walid al-Sahraoui, de son vrai nom Lahbib Ould Abbi Ould Saïd El Bachir).
La compromission des services algériens avec l’hydre terroriste bicéphale, AQMI et EIGS, a été mis en évidence officiellement par le gouvernement malien. «Au regard de la sympathie non dissimulée des autorités algériennes auprès des groupes terroristes opérant au Mali et au Sahel, le Mali réitère sa ferme opposition à toute implication du pompier pyromane algérien dans ses affaires intérieures», avait dénoncé le gouvernement malien via un communiqué publié en début janvier 2025.
🇲🇱 🇩🇿 URGENT | Le #Mali tacle violemment l’#Algérie suite aux propos du ministre algérien des affaires étrangères, Ahmed #Attaf, et conseille à l’Algérie de s’occuper de ses problèmes internes, notamment concernant les velléités d’#indépendance de la #Kabylie.
– Le soutien… pic.twitter.com/xiZYCwSM4P
— La Revue Afrique (@larevueafrique) January 1, 2025
Tout bien considéré, il ne serait pas étonnant que les services algériens soient derrière le plan terroriste mis en échec par le Bureau central d’investigations judiciaires (BICJ). D’autant moins étonnant que le timing choisi pour mettre ce plan à exécution: la CAN-2025 et la Coupe du Monde de football -2030 que le Royaume se prépare à accueillir.