«Tout a basculé en un instant. Tout le quartier est parti en fumée à vitesse vertigineuse», écrit l’acteur marocain Saïd Taghmaoui sur Instagram, en postant la dernière photo prise avant d’abandonner, la mort dans l’âme, sa résidence à Los Angeles, cernée par les flammes.
«Deux heures après, il ne restait plus rien», a déploré l’acteur, révélé par son rôle dans «La Haine» de Mathieu Kassovitz, en 1995.
L’american dream de Saïd Taghmaoui
Saïd Taghmaoui obtient la nationalité américaine en 2008, et publie en 2021 son autobiographie, De la Haine à Hollywood.
Né le 19 juillet 1973 à Villepinte, il passe son enfance dans une cité à Aulnay-sous-Bois (région parisienne), au sein d’une grande fratrie. Ses parents sont d’origine souirie. Saïd abandonne ses études pour s’orienter vers la boxe, et s’intéresse aussi au hip-hop via le groupe Assassin.
Mais c’est finalement dans le milieu du cinéma que Saïd Taghmaoui choisit de faire carrière. Il est boxeur professionnel lorsqu’il rencontre Mathieu Kassovitz et collabore avec lui à l’écriture du film La Haine , avec Vincent Cassel en 1995. Le film lui permet de décrocher une nomination pour un César. Il reçoit par ailleurs une Pyramide d’Or, équivalent égyptien du César, en 2006. Outre La Haine, on le retrouve en 1997 dans Héroïnes, puis dans Marrakech Express avec Kate Winslet, l’année suivante.
Sa carrière au niveau international lancée, il figure au casting d’un film avec George Clooney, Les Rois du désert , puis dans Spartan avec Val Kilmer et Hidalgo avec Viggo Mortensen en 2004 et J’adore Huckabees, sa comédie avec Jude Law.
Saïd Taghmaoui obtient la nationalité américaine en 2008, et publie en 2021 son autobiographie, De la Haine à Hollywood.