Jean-Marie Le Pen, figure de l’extrême droite française et finaliste de la présidentielle de 2002, est mort mardi à l’âge de 96 ans à Garches (Hauts-de-Seine), dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines.
«Jean-Marie Le Pen, entouré des siens, a été rappelé à Dieu ce mardi à 12 h», a indiqué sa famille dans un communiqué transmis à l’AFP.
Surnommé « Le Menhir », en raison de sa longévité politique, Jean-Marie Le Pen aura marqué la scène politique française, avec son engagement pour son parti, mais aussi ses sorties médiatiques et provocations.
Son engagement politique commence pendant ses études de droit à Paris, consacré par son élection comme député de la Seine (Paris) en 1956 sous l’étiquette du mouvement de Pierre Poujade. Il prend la présidence du Front national à sa création pour les législatives de 1973 par le mouvement d’extrême droite Ordre nouveau.
Un parti qu’il va développer jusqu’à entrer dans l’Histoire le 21 avril 2002. Ce jour-là, il accède au second tour de l’élection présidentielle, éliminant le socialiste Lionel Jospin. Face à la mobilisation pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir, il est battu par Jacques Chirac et ne recueille que 17,79% des voix.
Indissociable de son nom, Jean-Marie Le Pen cède la présidence du parti à sa fille Marine lors d’un congrès en 2011. Elle entamera une stratégie de dédiabolisation du Front national, entraînant ces dernières années de vives tensions. Père et fille se déchirent jusque devant la justice pour que soit retiré à Jean-Marie Le Pen son titre de Président d’honneur du FN. « Elle ne pourra rompre ses liens avec moi qu’en se suicidant ! C’est mon sang qui coule dans ses veines », déclarait-il en février 2018, lorsqu’elle a souhaité changer le nom du parti.
AFP