Il l’a encore cherché, mais cette fois il ne s’en relèvera peut-être pas, ou pas de sitôt en tout cas. C’est du moins ce que laisse entendre cette cinglante volée de bois vert infligée par le ministre malien des Affaires étrangères à son homologue algérien, qui doit désormais réfléchir à deux fois avant de mettre les pieds dans le plat des affaires intérieures du Mali frère, en guerre contre les mouvements indépendantistes touaregs dans l’Azawad (voir vidéo ci-contre).
𝐀𝐥𝐠𝐞𝐫 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐯𝐚𝐢𝐧𝐜𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐑𝐮𝐬𝐬𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐢𝐯𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐥𝐞 𝐌𝐚𝐥𝐢 | Alger s’efforce de convaincre la #Russie de jouer un rôle clé dans la division du #Mali. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, a récemment déclaré :
« […]… pic.twitter.com/pZFKbGuPzE
— Estefano Andaloucia (@EAndaloucia) December 31, 2024
Réponse du berger à la bergère:
«Visiblement les succès indéniables des forces armées et de sécurité du Mali ainsi que la pression exercée sur des groupes terroristes soutenus par l’Algérie ont du mal à passer chez certains responsables algériens nostalgiques d’un passé révolu», écrit le MAE malien, en réponse aux propos tenus par le ministre algérien de l’Ingérence, le nommé Ahmed Attaf, lors d’une récente conférence sur les pseudo-«performances» de la non moins pseudo «diplomatie» algérienne durant l’année 2024.
🇲🇱 🇩🇿 URGENT | Le #Mali tacle violemment l’#Algérie suite aux propos du ministre algérien des affaires étrangères, Ahmed #Attaf, et conseille à l’Algérie de s’occuper de ses problèmes internes, notamment concernant les velléités d’#indépendance de la #Kabylie.
– Le soutien… pic.twitter.com/xiZYCwSM4P
— La Revue Afrique (@larevueafrique) January 1, 2025
«Le Mali condamne avec la dernière vigueur cette nouvelle ingérence de l’Algérie dans les affaires intérieures maliennes (…) et rappelle que les options stratégiques pour la lutte contre les groupes armés terroristes, soutenus du reste par les sponsors étatiques étrangers, relèvent exclusivement de la souveraineté du Mali», précise le communiqué du MAE malien, qui renvoie encore son homologue algérien dans ses cordes en lui affirmant que «le Mali n’est demandeur ni preneur de leçons de la part de l’Algérie qui a conduit, dans un passé récent, en toute souveraineté sa lutte contre le terrorisme».
Plus loin, le MAE malien conseille à l’Algérie de «recentrer son énergie sur la résolution de ses propres crises et contradictions internes, y compris la question kabyle et de cesser de faire du Mali un levier de son positionnement international».
Et d’enfoncer le clou: «Le Mali ne permettra à aucun acteur extérieur de mener une stratégie éculée de pompier-pyromane».
Une stratégie de pompier pyromane, aux frontières – floues – de la maladie mentale, peut-on ajouter.