Une information ébruitée dernièrement par un média israélien sur une acquisition prochaine par le Maroc de ses premiers F-35 Lightening II, chasseur furtif américain de cinquième génération, se répand comme un feu de pré. Et pour cause, l’avion de chasse de Lockheed Martin, emblème de la technologie aérienne de pointe, est le plus convoité au monde. Le Maroc qui lorgne cet appareil furtif depuis 2020, serait le premier pays à faire cette acquisition à l’échelle du monde arabe et du continent africain, ce qui reviendrait à doter le Royaume, après Israël bien entendu, de la supériorité aérienne absolue sur la région Moyen-Orient-Afrique du Nord (MENA).
Les sous et les dessous de la transaction secrète
«Il en coûterait au moins 17 milliards de dollars à l’Etat marocain pour acquérir et entretenir pendant 45 ans la nouvelle flotte de F-35», révèle «Identité juive», précisant que le nombre des F-35 commandés par Rabat s’élèverait 32 appareils.
Le média qui indique que ce deal a eu « l’approbation d’Israël », ne fournit toutefois aucune indication sur les sources de financement de cette transaction très onéreuse.
Une chose reste sûre. La potentielle acquisition par l’Algérie, à l’horizon 2028, de 14 Sukhoi Su-57 de cinquième génération, rival du F-35 américain de la même génération, aurait décidé le Pentagone (et son allié israélien) à doter le Maroc, allié majeur hors-OTAN des Etats-Unis, du F-35 Lightening, considéré comme étant le plus puissant au monde.
L’acquisition de ce chasseur furtif américain pourrait en effet permettre au Maroc de renforcer sa capacité de dissuasion et s’assurer un avantage militaire stratégique face à une Algérie viscéralement belliqueuse et s’affirmer en tant qu’acteur majeur de la sécurité en Afrique du Nord, pour rester uniquement dans cette sphère en ébullition.
F-35, un game-changer
L’acquisition de F-35 américains marquerait un changement significatif dans la stratégie militaire du Maroc », fait valoir le média bulgarien spécialisé «Bulgarian Military». «Le F-35 est l’un des chasseurs furtifs multirôles les plus avancés au monde, capable de mener des opérations de supériorité aérienne, de frappe de précision et de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. Sa faible surface radar et ses systèmes de guerre électronique avancés donneraient au Maroc un avantage certain sur ses adversaires, en particulier dans les scénarios où les systèmes de défense aérienne conventionnels pourraient avoir du mal à détecter et à contrer les menaces furtives», souligne-t-il encore.
Alors que les tensions au Sahara occidental continuent de couver et que la puissance militaire joue un rôle de plus en plus important dans la diplomatie, l’acquisition du F-35 par le Maroc façonnera sans aucun doute l’avenir de la sécurité nord-africaine pour les décennies à venir.