La police nationale espagnole a annoncé, vendredi, l’arrestation le 3 juin à Guadalix de la Sierra, près de Madrid, d’un « individu de nationalité marocaine pour sa participation présumée aux crimes d’appartenance à une organisation terroriste, d’endoctrinement et d’autoformation ».
Selon l’enquête, le mis en cause « faisait un usage intensif des réseaux sociaux dans le but de visualiser et de diffuser des informations à contenu djihadiste », ajoute la police dans un communiqué.
Après avoir surveillé ses activités, les services de sécurité espagnols ont révélé que le détenu avait assumé la stratégie virtuelle de Daech, en adoptant les postulats de l’organisation terroriste par un processus d’auto-endoctrinement et de diffusion massive de leurs contenus sur Internet.
Il possédait également de « nombreux documents djihadistes, notamment des vidéos d’entraînement dans les camps militaires et des témoignages de martyrs », fait noter la même source.
Le prévenu a pris des mesures de sécurité scrupuleuses pour éviter d’être détecté par les services de police en utilisant plusieurs faux profils sur des réseaux sociaux et des plateformes de messagerie instantanée hautement confidentielles, ce qui lui a permis d’être en contact direct avec les terroristes de Daech dans les foyers de combat en Syrie, explique la police espagnole.
Le détenu, qui a quitté son emploi pour se consacrer entièrement à la consolidation de son activité de formation, de diffusion et d’endoctrinement, avait rendu publique son appartenance à Daech se présentant comme un « fils de l’État islamique ».
Les menaces proférées par le mis en cause sur les réseaux sociaux contre l’Espagne et d’autres pays ont précipité son arrestation, neutralisant ainsi la « grave menace qu’il représentait pour la sécurité nationale », conclut le communiqué.