La décision du rétablissement des relations avec le Royaume du Maroc, rompues par Alger unilatéralement le 24 août 2021, a été entérinée par le président de la République algérienne M. Abdelmajid TEBBOUNE mardi 26 mars 2024, lors d’une réunion consacrée au redéploiement du corps diplomatique et consulaire algérien, a révélé une source diplomatique au journal Le Collimateur.
A l’issue de cette réunion, à laquelle a participé entre autres haut fonctionnaires de l’Etat algérien, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général d’armée Saïd CHANEGRIHA, seule la nomination de deux nouveaux consuls algériens à Casablanca et Oujda a « fuité » à la presse. Ordre a été donné de ne rien divulguer au sujet du rétablissement des relations algéro-marocaines.
Cette décision a été prise suite à la regrettable polémique qui a éclaté ces derniers jours entre les deux pays voisins, de surcroît liés par une forte communauté de sang, de religion et de culture, concernant une soi-disant « confiscation » par le Maroc des locaux de l’ambassade algérienne à Rabat. « Cette question a été soulevée par les Marocains et nous y avons répondu, ce qui a amené le Maroc à prendre une décision que nous jugeons appropriée, l’affaire étant ainsi close », avait confié le MAE algérien, M. Ahmed ATTAF, lors d’une conférence de presse tenue mardi 27 mars 2024, où il a notamment évoqué « des contacts avec le Maroc » pour solder ce différend.
Ces développements, jugés positifs par le commun des observateurs, surviennent sur fond de tentatives algériennes pour redynamiser l’Union du Maghreb Uni (UMA), née le 17 février 1989 à Marrakech sur une idée géniale de feu SM Hassan II. « L’UMA existe mais elle est dans le coma, toutes ses institutions n’ont pas été dissoutes, les conventions ne sont plus en vigueur vu les circonstances mais elles sont là », a assuré M. ATTAF, insinuant que le projet de reconstruction maghrébine « ne se fera pas sans le Maroc ».
Selon des sources confidentielles, les Etats-Unis ont pesé de tout leur poids pour amener Alger à rétablir ses relations avec le Maroc. « Cette question a d’ailleurs été longuement discutée par le Secrétaire d’Etat américain, M. Antony Blinken, dans l’entretien qu’il a eu pas plus tard que lundi 25 mars 2024, avec son homologue algérien, M. Ahmed Attaf », ont dévoilé nos sources qui ont souhaité ne pas être citées.
Côté Rabat, si officiellement rien n’a encore filtré sur « les contacts » renoués avec Alger pour la première fois depuis la rupture des relations bilatérales à l’été 2021, il se susurre que la décision tant attendue sera officialisée le jour d’Al-Aïd Fitr.
Vous avez donc bien lu: le jour d’Al-Aïd Al Fitr.
O voilà, il y a un problème de calendrier. L’Aid Al-Fitr en Algérie tomberait le 10 avril alors qu’au Maroc, le 11 avril.
Sauf alignement des planètes, ce n’est pas demain la veille que la junte algérienne reviendra à de beaux sentiments envers le Maroc.
Bonne fête, quand même!