Il est vrai qu’avec la sortie algérienne dimanche 31 mai 2020 contre l’institution militaire marocaine, le régime vert-kaki a franchi un pas dangereux, de surcroît incontrôlable, dans son escalade verbeuse contre le Royaume. Mais cette sortie excipe d’un état de nervosité, de panique, voire de désarroi, dont l’explication est à chercher dans la situation intrinsèque au régime militaire qui tremble à l’idée de reprise du hirak du peuple algérien frère, aussitôt après la levée du confinement, et cherche «à tout prix» une soupape pour s’assurer une survie très, très improbable.
Il n’est pas anodin de relever toutefois que depuis la désignation d’Abdelmajid Tebboune le 19 décembre 2019 par l’oligarchie militaire, véritable maître du pouvoir, la fébrilité du régime voisin a gagné en intensité, pour prendre l’expression inquiétante du delirium tremens.
Le pied au mur, ce régime a mobilisé ses bans et arrières-bans pour tenter de se ménager une issue de secours face au spectre d’une reprise inévitable du hirak populaire. Seulement voilà, il a été chercher cette issue à l’extérieur de ses frontières, mettant dans son collimateur accessoirement la France, principalement le Maroc.
L’appel adressé en plein Ramadan 2020 par le président Tebboune au Conseil de sécurité pour «mettre fin aux hostilités au Sahara occidental» avait été l’épisode le plus inénarrable, le plus caricatural, le plus ridicule du feuilleton de provocations savamment orchestré envers et contre le Maroc. Un appel qui aura beaucoup fait rire dans les chancelleries occidentales, tellement il était ridicule.
Passons aussi sur cet autre épisode du rappel de l’ambassadeur du Maroc à Alger, intervenu également au Ramadan, après des propos attribués au Conseil général du Maroc à Oran, accusé d’avoir traité l’Algérie de «pays ennemi»!!
«Celui dont la maison est de verre doit se garder de jeter des pierres aux autres», dit ce proverbe germanique.
Mais cette campagne algérienne, disions-nous plus haut, a franchi le seuil de l’intolérable dimanche 31 mai 2020, quand un certain conseiller du porte-parole du gouvernement à coloration vert-kaki, s’est autorisé à attaquer l’institution militaire marocaine. Le préposé à la commission de cette vilaine attaque, ex-con-frère, reconverti au cirage des bottes de ses maîtres galonnés, ne savait peut-être pas qu’il s’était pris le pied dans un tapis poussiéreux.
Les éléments de langage que lui ont soufflés ses maîtres galonnés puent la rancune envers l’institution militaire marocaine, du fait de son prestige international, de son professionnalisme, de ses capacités dissuasives et, disons-le haut et fort, des raclées cuisantes que les vaillantes Forces armées royales ont infligées aux caporaux de l’ANP lors de la Guerre des sables (1963), Amgala 1 et 2 (1976) et, ne l’oublions pas, les défaites cinglantes qu’elles ont fait essuyer aux mercenaires du front polisario durant les 16 ans de conflit armé…
Pour s’en apercevoir, il n’est qu’à rappeler le fameux «l’Magharba hagrouna» de feu Ahmed Ben Bella.
Ces piqûres de rappel n’excipent pas d’une quelconque intention belliqueuse envers nos voisins algériens, qui demeurent nos frères. Loin de nous aussi l’idée de remuer le couteau dans la plaie ou d’attiser les braises du passé; le Maroc a toujours tendu la main aux frères algériens pour tourner cette page et regarder vers l’avenir. Il ne faut tout de même pas abuser de la patience des Marocains qui refusent de servir de « bouc-émissaire » pour un régime qui, tout comme le coq égorgé, s’agite dans tous les sens.