La France a réagi jeudi, par la voix du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, au rappel «pour consultations» de l’ambassadeur d’Alger à Paris, annoncé hier mercredi 27 mai par le ministère algérien des Affaires étrangères.
Interrogé ce jour sur ce rappel, décidé par Alger en réaction à la diffusion sur des chaînes françaises de documentaires sur le Hirak anti-régime du peuple algérien, le porte-parolat du Quai d’Orsay a asséné: «L’ensemble des médias français jouissent d’une complète indépendance rédactionnelle qui est protégée par la loi en France».
Une réponse qui dénote subrepticement un rejet catégorique de l’attitude cavalière du régime algérien envers des médias français dont l’indépendance et la liberté sont un fait, contrairement à l’Algérie où la liberté de la presse est foulée aux «bottes» d’un régime férocement liberticide.
On noterait toutefois dans la réaction du Quai d’Orsay une tendance à l’apaisement. «Dans le cadre des relations profondes et anciennes qui existent entre nos deux pays, et auxquelles nous attachons la plus grande importance, la France respecte pleinement la souveraineté de l’Algérie», souligne le porte-parolat du Quai d’orsay.
Et d’ajouter: «Nous entendons, sur cette base, continuer à travailler à l’approfondissement de la relation bilatérale».
Reste à voir avec qui la France compterait «approfondir» ladite relation bilatérale, sachant que le régime en place est en rupture de ban avec le peuple algérien qui revendique le retour des militaires dans leurs casernes pour instaurer un État civil réellement démocratique et populaire.