Un haut gradé de l’armée algérienne prend la fuite vers l’Espagne (le pourquoi du comment)

L’information est tout juste dévoilée par « Algérie part »: le général Sofiane Aouis, ex-responsable de la Direction Centrale d’infrastructures militaires et ancien responsable de l’Etablissement Central de Construction, une société appartenant au ministère de la Défense Nationale et spécialisée dans les Travaux d’ouvrages d’infrastructure (Bâtiments, Hydraulique, Travaux Publics), a fui le pays vers l’Europe à bord d’une embarcation de fortune, spécialement aménagée pour ses besoins afin d’échapper à des inculpations officielles que le tribunal militaire de Blida s’apprêtait à lancer à son encontre pour des faits de corruption et des affaires d’enrichissements illicites.

 

 

Selon la même source, l’intéressé, présenté comme un proche du général d’armée Ben Ali Ben Ali, commandant de la garde républicaine, aurait pris la fuite en compagnie de son frère un colonel retraité de la Gendarmerie Nationale.

Cette évasion spectaculaire, toujours selon la même source, est survenue à la suite de la perquisition par les éléments de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA) de l’une des villas du général incriminé qui servait de cachette pour dissimuler des sacs d’argent liquide. 300 milliards de centimes algériens en cash auraient été retrouvés dans des sacs cachés dans cette villa confiée par le général Sofiane Aouis à un individu servant de « prête-nom » pour ne pas éveiller les soupçons des autorités militaires.

Mais ce n’est pas l’aspect sonnant et trébuchant qui semble inquiéter l’état-major de l’armée algérienne, le général Sofiane Aouis étant considéré comme la « boîte noire » du clan Ben Ali Ben Ali, qui était lui-même proche de Gaid Salah, ancien Chef d’état-major et vice-ministre de la défense, disparu dans des circonstances mystérieuses le 23 décembre 2019, juste après l’investiture du président Abdelmajid Tebboune, le 19 décembre 2019.

Cette fuite confirme la guerre des clans au sein de l’état-major de l’armée algérienne, transformée par Saïd Chengriha en chasse gardée au service des copains et surtout des coquins.