L’article interdit de « Mediapart » à la demande de Quentin Müller, l’un des deux « journalistes-espions » expulsés du Maroc

Mercredi dernier, Quentin Müller et Thérèse Di Campo, deux « journalistes » français travaillant pour le magazine « Marianne », ont été appréhendés à Casablanca et renvoyés par avion à Paris. Cette décision a fait enrager les preux chevaliers de la « liberté de presse » à géométrie très variable, comme l’atteste cette suppression du blog de Mediapart d’un article de Rachid Barbouch, journaliste marocain installé à Paris, à la demande de Quentin Müller, l’un des « journalistes-espions » expulsés par les autorités marocains. Par souci de vérité et par esprit de solidarité avec notre confrère et compatriote Rachid Barbouch, lecollimateur.ma reproduit in extenso l’article censuré.

 

 

« Quentin Müller et Thérèse Di Campo expulsés pour espionnage

Quentin Müller et Thérèse Di Campo ont été expulsés du Maroc pour avoir caché leur qualité de journalistes à la police marocaine des frontières. Les deux individus se sont livrés, d’après la presse locale, à des activités suspectes assimilées par les autorités à de l’espionnage.

Les journalistes qui atterrissent au Maroc pour des raisons professionnelles sont généralement munis de ce fameux sésame qu’est l’accréditation journalistique qu’ils doivent arborer aux autorités, avant leur entrée sur le territoire. Ils doivent ensuite remplir des documents, attestant de leur qualité de journalistes. Tel ne semblait pas être le cas de Quentin Müller et Thérèse Di Campo, d’après la presse locale. Les deux « salariés » de Marianne ont tenté de jouer aux apprentis sorciers en se livrant à des activités suspectes comme bon leur semblait comme si le Maroc était un territoire appartenant à la France et qu’en tant que Français, ils pouvaient faire ce qu’ils veulent sans avoir à rendre compte à personne.

Ils se font passer pour des touristes en se rendant à Marrakech avant de se diriger vers Rabat et s’établir dans un hôtel à Casablanca pour entamer leurs activités visant le Roi du Maroc.

Il n’en fallait pas plus pour irriter les services de renseignements marocains et de contre-espionnage qui veillent à la protection du territoire qui ont procédé à l’expulsion des deux individus en question ».