Drame survenu près de Saïdia: l’armée algérienne sort du bois et s’enfonce davantage

Le ministère algérien de la Défense a réagi dimanche à l’incident tragique survenu mardi 29 août près de Saïdia, où un vacancier franco-marocain (Bilal Qissi) et son cousin Abdelali Mechouer, ont été tués par des garde-côtes algériens, alors qu’ils s’étaient retrouvés par erreur du côté algérien de la frontière maritime à l’issue d’une balade en jet-skis.

Dans un communiqué, ledit  ministère algérien de la Défense a reconnu la mort des deux vacanciers sous les balles de ses garde-côtes, mais il a argué du fait qu’elles auraient « refusé obtempérer » suite à « des tirs de sommation ». Par ailleurs, il a attribué à ces dernières une tentative de s’introduire « clandestinement » dans les eaux territoriales algériennes. Cette région maritime frontalière enregistre une « activité accrue des bandes de narcotrafic et du crime organisé », a-t-il allégué.

Bien sûr, le ministère algérien de la Défense peut mentir aux morts, les absents ayant toujours tort. Mais il a juste oublié de dire qu’il y a eu un rescapé de cet incident malencontreux, Mohamed Qissi, qui n’est que le frère du Franco-Marocain Bilal Qissi, tué de sang froid par les garde-côtes algériens.

Grande inconnue, le sort incertain de Smael Snabé, arrêté et déféré devant un tribunal de Sidi Belabess, près d’Oran.

Autant de zones d’ombre que l’enquête ouverte par le parquet d’Oujda et (désormais) par Parquet de Paris vont certainement éclaircir.