LE SCANDALE DES APPELLATIONS SALAFISTES DES RUES DE TEMARA: ERREUR OU FAUTE D’UNE COMMUNE PJD?!!

L’affaire des noms des rues de Temara est pire que ces scandales de moeurs qui ont éclaboussé le PJD et écorné son image!

Pour les questions de moeurs, mettant en cause des politiciens islamistes ou non – ici ou ailleurs – on peut toujours arguer de la faiblesse humaine et invoquer l’indulgence ! Même pour un parti s’auto-proclamant modèle de « vertu »!

Mais là, on est devant une affaire purement idéologique qui va au-delà de sa dimension locale apparente.

C’est une affaire qui dévoile des zones d’ombre… chez un parti qui malgré les assurances qu’ils souhaite donner en matière de convictions démocratiques et pluralistes … craque souvent !! Il est toujours rattrapé par les « démons » doctrinaires qui font son ADN.

S/t. La nébuleuse internationaliste obscurantiste n’a pas vocation à donner des noms à nos  » rues »

Puiser dans la « nébuleuse opaque islamiste internationaliste » des noms de quidams barbus et louches (toujours actifs dans les chaînes satellitaires crétinisantes) pour les donner à « nos rues »… n’est pas compréhensible.

Propagande? Manipulation des électeurs en intégrant dans l’espace public ces  » marqueurs » de l’islamisme rétrograde? Les membres de cette municipalité connaissent-ils vraiment ces cheikhs Adahlouss, Assoltan, Saoud El Halibi ? Sont-ils au fait des ressorts qui les animent et dissimulant souvent un triste affairisme?!

Nos rues n’ont pas vocation à porter les noms des « têtes d’affiches » de cette nébuleuse ! Nos adresses postales méritent mieux! Les fils et filles du Maroc qui méritent cet hommage sont nombreux !

S/t. Un recul de la municipalité mais le soupçon est là !

Face aux réactions d’une société civile marquée par la diversité et certainement suite à des rappels à l’ordre, la municipalité de Temara a reculé et a « arraché » les plaques improbables.

Un élu a même voulu « dégonfler » l’affaire en évoquant une unanimité démocratique au sein du conseil municipal de Témara. Un argument tordu car lors des dernières élections communales de 2015, le PJD a raflé 48 des 54 sièges du « Majliss ». Les 6 voix des élus minoritaires ne doivent pas peser lourd!!

Rappelons aussi que le président de cette municipalité possède un profil atypique. Il semble assez « chevronné » pour ne rien faire à la légère!

Moh Rejdali est ingénieur, lauréat de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II. Il poursuivît pour perfectionnement ses études en Angleterre et fut dynamique au sein de réseaux de chercheurs internationaux, travaillant sur les questions d’environnement et d’écologie. Son expertise est affirmée en ces domaines.

C’est aussi un ancien de la Chabiba Islamia, de la Jamaa Islamia qui allait devenir le MUR. Mouvement de l’Unité et de la Réforme. Il est ex-parlementaire et ex-président de la municipalité de Temara (2003-2009). Il retrouva son titre de président lors des élections communales de 2015.

S/t. « Majorité arithmétique électorale » et « minorité sociale »

Lors des dernières élections législatives de 2016, le PJD a obtenu 125 sièges sur 395.

Ses 125 députés se sont retrouvés face à un «conglomérat» de 270 députés représentant divers courants de la diversité et du pluralisme marocains: conservateurs, libéraux, centristes, modernistes, socialistes, démocrates, verts, etc.

Sur les 15 700 000 d’électeurs marocains inscrits, moins de la moitié se sont déplacés pour voter en 2016.
Le taux de participation a été de 42,29%.

Sur près de 6 639 530 voix exprimées, le PJD en a obtenu juste 1 618 963 voix. Cela a représenté 27,88%. L’abstention a joué en sa faveur en raison de son « bloc électoral » mobilisé et discipliné.

Mais ainsi sont les règles du jeu électoral démocratique: arithmétiquement, le PJD est le premier. Mais, il n’est pas majoritaire sur le plan social.

Face à un corps électoral marqué par l’éparpillement et l’abstention, le piège de l’autosatisfaction et du triomphalisme est à éviter pour ce parti.

Il n’a pas du tout obtenu un « quitus » pour faire ce qu’il veut. Il doit discuter, dialoguer, négocier et tenir obligatoirement compte de ce pluralisme qui caractérise profondément la collectivité marocaine, traversée par plusieurs courants.