« Presse de chantage »: Abdelaziz Erroumani, journaliste-chercheur à « Barlamane Radio », fait le point avec Me Abdelfettah ZAHRACH, Me Karima SALAMA et M’Hamed HAMROUCH 

Il n’est pas un seul secteur au pays qui ne soit épargné par l’effet dévastateur de la corruption, y compris et surtout la justice et la presse. L’affaire des « intermédiaires des tribunaux de Casablanca » et les arrestations, ici ou là, de faux « journalistes », de vrais maîtres-chanteurs, apportent la preuve, une fois de plus, qu’aucun secteur, y compris les plus sensibles, n’est en effet à l’abri de ce fléau tentaculaire.

Pour en discuter, notre confrère Abdelaziz Erroumani, animateur de l’émission phare de Radio Barlamane, « نخرجو ليها ديريكت » (voir vidéo ci-contre:3:51), a invité hier samedi deux avocats du Barreau de Casablanca, Me Abdelfettazh ZAHRACH et Me Karima SALAMA, et le directeur du site d’information national « lecollimlateur.ma , M’Hamed HAMROUCH.

 

 

 

Lors de cet épisode de l’émission « نخرجو ليها ديريكت », les intervenants se sont particulièrement arrêtés sur les maux qui déchirent ce « corps malade » qu’est devenu le journalisme au Maroc, lequel n’a certes jamais été à l’abri de la tentation de l’argent mais dont les principes fondateurs, les valeurs éthiques intrinsèques à son exercice, ont été détournés à d’autres fins que celle d’informer et de dénoncer les travers de la société,  « porter la plume dans la plaie », pour emprunter une formule consacrée au « prince des reporters », Albert Londres. « Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie ».

Le danger est tel que la « presse d’argent et de chantage », la presse à scandales et à sensations confinée à un stade marginal sous d’autres cieux, est en train de gagner du terrain inexorablement, au détriment des professionnels qui ont choisi de vivre de leur plume, et seulement de leur plume, malgré toutes les pressions auxquelles ils sont exposées, d’ordre politique ou économique, relève Abdelaziz Erroumani.

Même tonalité chez Me ZAHRACH, Me Karima SALAMA et M’Hamed HAMROUCH, qui ont appelé à l’envi à une remise à plat du secteur, de manière à promouvoir un journalisme sérieux, crédible et fiable.