Tu nous manqueras

Vendredi 7 avril 2023, 23 heures tapantes, mon téléphone retentit. Une voix angoissée m’appelle pour me demander si la photo que je venais de poster sur ma page FB en hommage à un ami décédé, était celle de Khalil Hachimi Idrissi. « Non, ce n’était pas celle de Khalil », me suis-je empressé de répondre, comme pour conjurer un malheur. Ce samedi 8 avril, 14H46, la nouvelle est tombée comme un coup de massue. Le DG de l’agence de presse officielle, M. Khalil Hachimi Idrissi, est décédé.

A peine ai-je pu rassembler mes forces qu’à l’autre bout du fil, le frangin du regretté, Ssi Azdine Hachimi Idrissi, me confirme la nouvelle. Un instant de silence et cette tristesse spontanée et évidente, puis des mots de consolation échangés au gré d’un appel et puis après, rendez-vous pris pour accompagner feu Khalil jusqu’à sa dernière demeure, ce dimanche 9 avril au cimetière Chouhada de Rabat.

 

 

 

 

Ssi Khalil était certes malade, tous les confrères ou presque le savaient, mais on n’est jamais préparé à la perte d’un être cher. Je me garderai d’aborder son parcours de journaliste d’exception, de patriote authentique et sincère, de philanthrope dévoué à sa cause, d’homme de lettres à la précision d’horloger et à la patine d’orfèvre, ou encore de commis d’Etat exemplaire. Au regard du legs laissé par Ssi Khalil, il n’est pas aisé de se hasarder à l’exercice.

Je voudrais juste rendre au tombeau ce que le défunt a rendu pour mon berceau journalistique, pour paraphraser une formule de Victor Hugo. C’est Khalil qui a adopté votre modeste serviteur, après mes années « Libé » aux côtés de Ssi Mohamed El Gahs. Aussi loin que je me souvienne, c’était en avril 2005. Khalil m’a ouvert non seulement les portes d’ALM (Aujourd’hui le Maroc) mais aussi et surtout son coeur, pour diriger les « Cahiers culturels » de cette belle aventure journalistique née en 2001. Un si beau parcours couronné par une nomination en 2008 en tant que Red’Chef adjoint d’une publication devenue une référence en matière d’information et d’analyse politique et culturelle.

Voilà, je ne voudrais pas en dire plus. La perte est immense, le chagrin, aussi.

Mes tendres pensées vont à l’ensemble de la famille de Khalil, notamment ses frères Azdine et Hausny.