Le Royaume du Maroc et la République du Kenya ont convenu de renforcer les liens de coopération entre les parquets généraux des deux pays, notamment dans le domaine de la justice.
Un mémorandum d’entente a été signé dans ce sens, mardi à Nairobi, entre le procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, et le Procureur général du Kenya, Noordin Mohamed Haji.
Ce mémorandum vise le développement des liens d’entente, d’amitié et de coopération globale entre les deux institutions, notamment dans le domaine judiciaire. Il repose sur les principes du respect mutuel, de l’égalité et du bénéfice commun dan le respect des systèmes judiciaires des deux pays, ainsi que des conventions internationales.
La convention est à même de renforcer l’établissement de relations générales et de coopération dans le domaine de la lutte contre le crime organisé transnational, tels que la cybercriminalité, la corruption, le blanchiment d’argent, le trafic de drogue et la traite des êtres humains.
En vertu de ce mémorandum d’entente, signé en présence de plusieurs personnalités judiciaires et diplomatiques, dont notamment l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Kenya, Abderrazzak Laassel, les deux parties s’engagent à coopérer dans plusieurs domaines, tels que l’échange de visites officielles sur l’ensemble des niveaux afin de maintenir et consolider l’amitié et l’entente commune, le renforcement de la coopération en matière de formation des membres des parquets généraux, ainsi que l’organisation de forums et de conférences thématiques ayant trait aux compétences professionnelles des deux parties.
Dans une déclaration à la MAP, M. Daki a fait savoir que la signature de ce mémorandum fait suite à la tenue d’une série de dialogues avec son homologue kényan Noordin Haji, lors de la visite de ce dernier dans le Royaume, expliquant qu’il reflète les visions communes des deux parties pour les domaines de coopération.
Il s’agit d’un premier pas dans le processus de la mise en oeuvre de la coopération judiciaire bilatérale, a-t-il souligné, notant que l’objectif est de renforcer la coopération dans le domaine pénal, notamment en matière de lutte contre le crime organisé, et de développer les mécanismes d’action entre les deux institutions.
Dans ce sens, M. Daki a évoqué les défis posés par les nouvelles technologies et les moyens modernes de communication dans le domaine de la lutte contre la criminalité, relevant que ces nouveaux outils facilitent la commission des crimes indépendamment du lieu où se trouvent les criminels.
Les moyens modernes de communication sont des facteurs qui facilitent le crime organisé transnational, notamment le terrorisme, la cybercriminalité, la traite des êtres humains et tout ce qui menace la stabilité économique et sociale, a-t-il expliqué, expliquant que le mémorandum s’inscrit dans cette optique.