Maroc: à quoi joue la France?

Le quotidien « Le Figaro » s’est fendu hier lundi 13 février d’une short news very shocking. Brrr! « La justice belge a transmis aux autorités françaises des mandats d’arrêt contre « plusieurs responsables marocains » impliqués dans « le Qatargate », a-t-il dégoupillé, en attribuant cette « confidence » à une « source diplomatique » anonyme!

On en saura un peu plus avec le « big » reporter du « Figaro », Georges Malbrunot, auquel aurait été confiée la tâche de « botoxer » la short news et… doper le suspense avec force trémolos!  « Nous sommes embarrassés », confie un diplomate. Ces personnes ont des enfants en France », a-t-il relayé, toujours sur la foi de « la source diplomatique » anonyme.

 

 

« Nous n’aimerions pas devoir les arrêter à leur descente d’avions s’ils venaient les voir. Ce sont des gens auxquels on n’aimerait pas toucher. Cela ferait mauvais effet alors qu’Emmanuel Macron doit se rendre prochainement en visite au Maroc », a-t-il encore tweeté.

 

 

 

Voilà pour « le scoop », « la gorge profonde » et tout le toutim!

Maintenant, qu’en est-il du fond?

Il suffit d’y regarder avec le coin de l’oeil pour se rendre à l’évidence: la ficelle est un peu trop grosse, si ce n’est complètement grossière. « Et pourquoi la justice belge demande-t-elle aux autorités françaises et pas aux autorités marocaines? A ce que je sache, le protectorat français du Maroc est bel et bien terminé depuis 1956. Le sait-elle? Le savez-vous? », s’est interrogé le président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, Lahcen Haddad.

 

 

A moins que la France se trompe d’époque, le Maroc a mis fin au protectorat le 2 mars 1956. Et puis après, la justice belge a-t-elle besoin des services « postaux » français pour transmettre ledit mandat d’arrêt aux autorités marocaines?

Il n’est nul besoin d’être expert en matière criminelle pour comprendre qu’au plan procédural, la justice belge devait notifier au Maroc un mandat d’arrêt ou une requête d’instruction.

Mais passons, car disions-nous plus haut, la France s’inquiéterait pour les enfants des « responsables marocains » prétendument visés par lesdits mandats d’arrêt. « Qu’est ce que c’est gentil! Et maintenant, on les prévient comme ça ils ne viennent pas voir leurs enfants en France! Vous voyez la bienveillance française à l’égard du Maroc, surtout que le Président va y aller! » « On ne veut pas gâcher la fête”! Sûr, c’est un vrai diplomate? », a persiflé M. Haddad.

 

 

 

Pour conclure, on a juste envie de dire à M. Macron: « Mr. president, youre not welcome in Morocco« !