Invité vendredi 03 février sur la chaine israélienne i24 News (Arabic), le président du Gouvernement provisoire kabyle a rejeté catégoriquement les fausses allégations algériennes selon lesquelles le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie serait « un mouvement terroriste ». « Nous ne sommes pas comme le Polisario, qui est armé par l’Algérie pour servir son agenda dans la région, nous nous battons pour notre liberté », a-t-il d’emblée précisé.
« L’Algérie est un état terroriste. L’Algérie finance le terrorisme à travers le monde, particulièrement dans lia région du Sahel », a-t-il pointé du doigt.
« Le terrorisme prospère au Sahel avec la bénédiction de l’Algérie », a-t-il insisté, en dénonçant l’implication du renseignement militaire algérien dans le financement des groupes terroristes essaimant dans la région du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger, voire le golfe de Guinée, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Togo).
En effet, le rôle de l’Algérie dans la déstabilisation de la région du Sahel est avéré. Ce n’est un secret pour personne que ce sont les services algériens qui offrent un paravent aux différents groupes jihadistes, AQMI et DAECH comprise, notamment « l’Eat islamique au Grand Sahara » (EIGS, fondé par Adnane Abou Walid al-sahraoui, un ex-élément de la milice séparatiste du « polisario »), « le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » (GSIM), de Iyad Ag Ghali, Al-Qaïda au Maghreb islamique, Mokhtar Belmokhtar, alias « Al Aawar » (le Borgne).
Interrogé sur les répercussions que pourrait avoir le rapprochement algéro-français sur le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni a affirmé que « cela n’aura aucun impact négatif sur le combat de la Kabylie pour son indépendance ». « Nous n’avons pas peur de ce rapprochement entre l’Algérie et la France, d’autant plus que l’Algérie est avant tout le partenaire de Poutine et de la Russie », a-t-il répondu.
Par ailleurs, M. Mehenni estime que ce rapprochement algéro-français « est sans lendemain ». En effet, il explique que les intérêts des deux pays sont opposés. « N’oublions pas que l’Algérie a aidé les groupes Wagner à se déployer au Burkina Faso, au Mali, à la République centrafricaine et dans d’autres régions. Les intérêts de l’Algérie et de la France sont opposés. (…) L’Algérie suit les directives de la Russie. Tout le monde se rend compte que ce rapprochement est sans lendemain », a-t-il soutenu.