Nouveau rebondissement dangereux dans le conflit fratricide qui déchire la Libye depuis presque une décennie. Dans une déclaration télévisée, l’homme fort de l’Est libyen, le Maréchal Haftar, qui mène une offensive militaire meurtrière pour conquérir Tripoli, contrôlée par le Gouvernement d’Union nationale, reconnu par l’ONU, a affirmé «avoir obtenu mandat du peuple libyen pour diriger le pays».
Le chef de l’Armée nationale libyenne ne précise toutefois pas comment ni auprès de qui il a obtenu ledit «mandat» pour diriger la Libye de manière unilatérale.
Par la même occasion, le Maréchal Haftar affirme que l’accord de Skhirat signé en décembre 2015, «fait désormais partie du passé», reniant ainsi les engagements pris lors des pourparlers tenus il y a maintenant cinq ans dans le palais des congrès de Skhirat, sous l’égide des Nations unies.
En s’autoproclamant «seul dirigeant» de la Libye, le Maréchal Haftar aggrave davantage la situation du peuple libyen et du Maghreb en général, en se mettant à dos la communauté internationale, qui reconnaît le Gouvernement d’Union nationale comme seul représentant du peuple libyen frère.