L’ambassadeur de Suisse au Maroc, Guillaume Scheurer, multiplie les pérégrinations à travers le Maroc, les coups de coeur, aussi. Le dernier en date, c’était pour la Médersa mérinide de Salé qu’il a visité récemment. « J’adore Rabat mais quel plaisir de redécouvrir les nombreux trésors de Salé pendant mes vacances, et notamment cette école mérinide édifiée en 1333. Un lieu d’une exquise délicatesse, que je vous invite à visiter avec moi. Magnifique« , a-t-il tweeté récemment (voir vidéo ci-dessous).
J’adore #Rabat mais quel plaisir de redécouvrir les nombreux trésors de #Salé pendant mes vacances, et notamment cette école mérinide édifiée en 1333. Un lieu d’une exquise délicatesse, que je vous invite à visiter avec moi 😀. Magnifique #Maroc pic.twitter.com/SpQZbLZth9
— Ambassadeur Guillaume Scheurer (@AmbSuisseMaroc) August 4, 2022
Médersa mérinide de Salé, un bijour architectural
La médersa mérinide de Salé, connue aussi sous le nom de médersa d’Abu al-Hassan, plus communément médersa d’Attalâa, est une ancienne médersa bâtie dans la ville de Salé. Elle fut édifiée entre 1333 et 1341 par le sultan Abu al-Hasan ben Uthman (r. 1331 – 1351), sous la dynastie des Mérinides.
Elle est richement décorée: les sols sont recouverts de zelliges (pièces de céramique émaillée), les murs de stuc et de bois de cèdre sculptés, les frises en plâtre et en bois sculpté, toit composé de tuiles vernissées, et les colonnes sont surmontées de chapiteaux en pierre à décor de feuillages et d’escargots.
Elle a été érigée sur trois niveaux, sauf du côté nord où se trouve une salle de prières couverte d’un toit présentant, au centre, une coupole (koubba). Comme le veut la tradition, le mihrab est finement décoré, creusé dans le mur.
Elle a une superficie de près de 180 m2, dont une cour rectangulaire d’à peu près 42 m2 (4,90 × 8,60 mètres), au centre de laquelle se trouve une fontaine à ablutions. Elle est entourée de quatre nefs sur lesquelles reposent deux étages de petites cellules réservées aux étudiants. La présence des chambres pour étudiants a favorisé l’exploitation de la médersa comme un fondouk.
Elle offre une architecture unique par ses écritures koufiques polychromes qui courent autour de l’édifice.
Sa porte, d’une belle facture à arc outrepassé brisé, surmontée d’une frise, ouvragée et coiffée d’un auvent en cèdre sculpté, noirci par les siècles, est précédée d’un perron en pierre qui donne accès au patio.