Par Hind El Hajji
Depuis la nuit des temps, le football est un sport purement masculin et il va de soi que la femme n’a pas sa place dans ce paysage on ne peut plus machiste.
Les choses devant changer, le football féminin a connu ses débuts à la fin du XIXe siècle en Écosse et en Angleterre. En 1881, se disputait l’une des premières rencontres internationales à Édimbourg opposant l’Écosse à l‘Angleterre. Le 30 septembre 1917, se jouait à Paris le premier match de Football féminin en France dont l’objectif est de changer les mentalités.
Dans les sociétés patriarcales, une femme dans un stade, même en « supporter » est une vraie frasque alors que le football est une discipline comme une autre et ne devrait obéir à aucune identité de genre.
Et voilà qu’en 2022 au Maroc, avec des joueuses telles que Ghizlane Chebbak, Sanaa Mssoudy, Salma Amani, pour ne citer qu’elles, nous touchons du doigt la quintessence de la performance féminine footballistique. Le Football féminin fait alors son entrée de star et fait couler beaucoup d’encre.
Aujourd’hui, nos Lionnes ont rugi comme des lions ! Eh oui, sous le fameux cliché « elles ont joué comme des hommes », se cache la notion d’expérience acquise et non de virilité. Détrompez-vous Messieurs, quand une femme veut, Dieu veut !
Sur le terrain, nos lionnes répondent à une seule injonction, celle de la victoire, elles sont déterminées mais surtout passionnées. Elles font le show, devant des gradins dépeuplés – sauf pour le match de qualification – jouent avec pugnacité, s’amusent et se qualifient pour la coupe du monde ovationnées principalement par leurs familles. Que demander de plus ?
Notre football féminin a su évoluer de manière efficace et efficiente, avec une équipe de joueuses évoluant pour la plupart dans des clubs étrangers de divers continents, ce qui confirme leur capacité à s’adapter au multiculturalisme, et d’en faire même une force de frappe.
A cette cadence avec laquelle elles ont su nous émerveiller, elles sont bien parties pour faire de la coupe d’Afrique la leur, voire la coupe du monde et nous démontrer encore une fois qu’on ne change pas une équipe qui gagne.