Une crise alimentaire mondiale de l’ampleur de celle de 2008 peut encore être évitée malgré les répercussions, déjà palpables, du conflit en Ukraine qui a mis en péril les récoltes dans le monde entier, a affirmé le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu.
Intervenant lors de la 169è session du Conseil de la FAO, M. Dongyu a insisté sur la nécessité de maintenir le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement mondiales, affirmant que « le système mondial d’échanges ne doit pas être mis à l’arrêt et que les exportations ne doivent pas être restreintes ou taxées ».
Les perturbations de l’offre émanant de la Russie et l’Ukraine se répercuteront sur les systèmes agroalimentaires mondiaux, a signalé le directeur général de la FAO, relevant que « le pouvoir d’achat des consommateurs et des pays vulnérables continue de reculer ».
Face à cette situation, l’Organisation onusienne recommande de créer des plans de protection sociale efficaces, améliorer les mesures de biosécurité dans les pays limitrophes de l’Ukraine et de renforcer la transparence des marchés, afin de réduire au minimum les perturbations et de garantir leur fonctionnement ininterrompu et la régularité des flux commerciaux de produits alimentaires et agricoles.
La FAO a »multiplié les initiatives » depuis le début du conflit en Ukraine, renforçant ses équipes sur le terrain et publiant une série de données d’intérêt majeur.
Elle a, dans ce sens, mis en place un plan d’intervention actualisé pour la période mai-décembre 2022 assorti d’une demande de financement de 115 millions de dollars. Ce plan est axé sur le maintien de la production alimentaire, l’appui aux chaînes d’approvisionnement agroalimentaires et la coordination du groupe de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence, notamment à l’aide d’évaluations continues de la sécurité alimentaire, des marchés et des chaînes de valeur.