La dernière apparition du général Ubu, Saïd Chengriha, remonte au 18 janvier dernier lors de la visite au siège du ministère de la Défense nationale du président désigné, Abdelmadjid Tebboune. Depuis, le général omniprésent et omnipotent n’a donné aucun signe de vie, ouvrant ainsi la voie à toutes les spéculations.
Deux scénarios sont avancés dans les salons politiques algériens: le premier attribue cette disparition inopinée à une « guerre de clans » entre le général en exercice, Said Chengriha, et le général à la retraite, Khaled Nezzar, sur fond de révélations scabreuses ébruitées, depuis sa prison à Blida, par l’ancien secrétaire particulier de l’ex-chef d’état-major le général Ahmed Gaïd Salah, Guermit Bounouira, accusant Chengriha de se livrer au trafic d’armes et de drogue.
Le deuxième scénario, lui, impute cette disparition à une infection de Said Chengriha, au nouveau coronavirus. Selon l’opposant Hicham Abboud, ancien Red’chef de la revue « El Djeïch », Said Chengriha, dont le bilan médical est déjà assez garni (Alzheimer, prostate, tension, etc), aurait été évacué discrètement vers un hôpital en Europe, ajoutant que la destination est tenue secrète.