La premier constat que va faire l’envoyé spécial de l’ONU au sahara, Staffan de Mistura, au terme de sa tournée dans la région, c’est la puérilité du régime algérien et de son appendice le polisario. Les généraux et les milices armées se sont comportés comme des enfants en réservant à l’envoyé onusien un accueil pour le moins inconvenant, voire irrespectueux.
Certes, le régime algérien avait déjà affiché son hostilité à cette visite en s’en prenant à l’ONU, à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité après l’adoption de la résolution 2602. Mais personne ne s’attendait à ce que la junte militaire pousse l’effronterie jusqu’à contraindre l’envoyé onusien à modifier son agenda.
Un jeu d’enfants!
Sinon comment expliquer que le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra ait programmé une visite au Proche Orient alors que le calendrier de la tournée de Staffan de Mistura était déjà connu ? L’envoyé onusien qui devait se rendre à Alger ce mardi 18 janvier a dû donc modifier son programme en se rendant en Mauritanie d’où il reprendra l’avion pour l’Algérie le mercredi 19 janvier.
Tout ce micmac a été orchestré par des militaires en perte de vitesse pour tenter vainement de démontrer à la communauté internationale que leur pays n’est pas partie prenante dans le conflit qu’ils ont, eux-mêmes, fabriqué.
Le site algérien TSA cite une source gouvernementale qui, se basant sur cette reprogrammation de la tournée de Staffan de Mistura, conclut que: « L’Algérie n’est donc clairement pas partie au conflit. Elle est consultée en tant que pays voisin observateur du processus ».
Drôle d’observateur qui héberge, arme et finance des milices armées qui attaquent un pays voisin depuis 47 ans. Déjà isolés sur la scène internationale, les dirigeants algériens vont se mettre à dos l’ONU et le Conseil de sécurité en refusant de participer au processus des tables rondes.
Comme les polisariens sont la voix de leurs maîtres d’Alger, ils ont tout naturellement versé dans un enfantillage stupide en recevant l’envoyé spécial de l’ONU. L’ambassadeur de la république de Tindouf à Alger, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé que la principale revendication que le polisario a soumise à Staffan de Mistura est la « solution référendaire ».
Et de marteler: « l’ancienne méthode a montré ses limites… Staffan de Mistura sera-t-il capable de changement d’autant qu’il puise toute sa force de l’ONU, du Conseil de sécurité et de l’assemblée générale ? » Et comme les polisariens sont aux abois, autant que leur mentors algériens, ils n’arrivent même pas à accorder leurs violons.
Le soi-disant représentant du polisario et interlocuteur avec la Minurso, Mohamed Omar, a poussé le bouchon un peu loin en annonçant que: « les indépendantistes ne considèrent plus le référendum comme une solution possible, mais s’accrochent à leur droit légitime à l’indépendance totale du sahara occidental ».
Dans un sens, il a rejoint la position de l’ONU qui depuis des années considère que l’option référendaire était révolue et impossible à mettre en œuvre. Non seulement les polisariens et leur parrains algériens ont montré qu’ils sont indécents mais ils ont confirmé devant l’envoyé spécial de l’ONU qu’ils végètent dans la déraison.
Sinon comment expliquer que les dirigeants des séparatistes affichent leurs armes devant l’envoyé onusien et pis encore l’accueillent avec des enfants en tenues militaires. Caprices infantiles chez des adultes fous.