« Conformément aux Hautes Instructions Royales, il a été décidé de mettre fin, à compter du 14 décembre 2021, aux fonctions de M. Lahcen Abdel Khalek en tant qu’ambassadeur de Sa Majesté auprès de la république algérienne démocratique et populaire« , est-il indiqué dans le numéro n°7052 du Bulletin Officiel, publié le 30 décembre 2021.
L’ambassadeur marocain en Algérie était rentré vendredi 27 août à Rabat, trois jours après que le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a annoncé la rupture des relations (24 août 2021).
En mettant fin aux fonctions de son ambassadeur en Algérie, le Maroc aura ainsi donné la réplique à la décision du régime voisin qui, à travers sa décision unilatérale, de surcroît injustifiée, aura franchi le point de non-retour.
Pour rappel, le Roi, dans son discours commémorant le 22è anniversaire de la Fête du Trône, avait une nouvelle fois tendu la main à l’Algérie en l’invitant à sceller une réconciliation totale, « celle de la pacification absolue des esprits que des décennies de tensions et d’escarmouches ont paralysée ».
Or, l’offre royale sincère, sage et audacieuse, n’a pas été reçue positivement par un régime algérien délibérément tendancieux. Ce dernier a multiplié les actes d’hostilité: avant la décision de rompre ses relations avec Rabat, ce régime avait multiplié les accusations farfelues à l’encontre du Maroc (incendies en Kabylie, soutien prétendu au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, MAK, au mouvement islamiste Rachad), fermeture de l’espace aérien algérien à l’aviation civile et militaire marocaine, rupture du contrat du gazoduc Maghreb-Europe…