La chambre des représentants a adopté, samedi, la première partie du projet de loi de finances (PLF) de l’année 2022. Le PLF a reçu l’approbation de 206 députés contre 67 qui s’y sont opposés tandis que l’abstention était nulle. Jusque-là il n’y a rien d’anormal puisque le gouvernement dispose d’une majorité confortable aussi bien dans la première chambre que dans celle des conseillers.
Ce qui ne l’est pas, par contre, c’est le nombre des députés qui n’ont pas assisté à cette séance. Le nombre des parlementaires absents, lors de cette séance consacrée à un texte aussi important que celui de la loi des finances, s’élève à 122, soit le tiers des 395 députés que compte la chambre des représentants.
Dans les détails, on dénombre 86 parlementaires de la majorité et 36 de l’opposition si l’on considère que l’UC, qui a opté pour un soutien critique au gouvernement, a voté contre le PLF. Autant dire que l’absentéisme frappe de plein fouet le Parlement dès l’entame de cette législature qui aborde, pourtant, une période de crise sanitaire et socioéconomique inédite.
Mais il ne faut pas s’en étonner outre mesure, quand on sait que parmi les parlementaires on compte 21 qui n’ont pas dépassé le cycle primaire, 109 ont un niveau d’étude secondaire et 132 n’ont pas eu leur baccalauréat.
Pis encore, trois parlementaires n’ont jamais été à l’école et ils ont été, pourtant, parrainés par leurs partis pour discuter du PLF, de la fiscalité, de l’investissement et autres textes juridiques.