Bien que tous les indicateurs épidémiologiques soient très proches du vert, les pouvoirs publics continuent d’interdire aux supporters l’accès aux stades de football. Depuis le déclenchement de la pandémie, cela fait presque deux ans, les joueurs évoluent devant des gradins terriblement vides. Une situation qui joue sur le moral et le talent des joueurs mais aussi qui creuse un déficit financier colossal dans les budgets des clubs.
D’ailleurs, plusieurs dirigeants ont déclaré qu’ils vont mettre la clé sous la paillasson après avoir été dans l’impossibilité de payer les salaires des joueurs. C’est ainsi que les joueurs du MCO, du SCCM, de l’IRT et de l’OCS ont observé des grèves pour réclamer leurs dus. Face à cette déroute des clubs de football, le président de la FRMF, Fouzi Lekjae, a demandé aux pouvoirs publics d’autoriser les supporters à accéder aux stades de football.
Sauf que le ministère de l’Intérieur et les services de la santé ont posé des conditions draconiennes aux clubs qui n’ont pas les moyens pour les mettre en place: centres médicaux, désinfection des stades, prise de températures des supporters, pass vaccinal, port de masque, distanciation, etc.
Quand on sait que les clubs de football n’ont pas bénéficié du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie comme l’ont été les autres entreprises, il faut avouer qu’on pousse le football national au suicide. Même en admettant que les clubs puissent répondre au protocole sanitaire exigé par les pouvoirs publics, ils n’ont ni les moyens, ni la légitimité de faire respecter la jauge de 50 %.
Une responsabilité que le ministère de l’Intérieur essaye de leur faire porter pour se désengager de la sienne, en cas de dérapage. En Europe, les supporters ont repris progressivement le chemin des stades qui sont aujourd’hui pleins à craquer sans que le public soit assujetti à un protocole sanitaire aussi radical.
M. le ministre de l’Intérieur, ouvrez les stades aux spectateurs car le football national est en train de mourir de mort lente !