M’Hamed Hamrouch, directeur du site d’information national Le Collimateur.ma, a été l’invité du Journal télévisé de 2M, « Info soir », présenté en direct, hier dimanche à 20 heures, par notre consoeur Amina Benkhalek.
Les derniers développements concernant la formation du prochain gouvernement ont été au centre du Journal télévisé francophone de la deuxième chaîne nationale, notamment la question de la participation de l’USFP au prochain gouvernement.
Sans surprise, le « parlement » du parti de la Rose réuni hier en session extraordinaire, s’est prononcé pour la participation au prochain gouvernement. Arrivé 4è au scrutin du 8 septembre, il veut absolument sa part du « gâteau » gouvernemental, liant même sa participation au nombre de « portefeuilles » qui lui seront proposés par le chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch.
La crainte se fait à nouveau ressentir quant à l’éventualité de se retrouver, encore une fois, face à « un gouvernement pléthorique », sans efficacité réelle ni impact sur le vécu des citoyens.
Interrogé sur « l’empreinte » que pourrait avoir l’USFP dans le prochain gouvernement, M. Hamrouch a répondu par une autre question: « Quelle a alors été l’empreinte de l’USFP dans les précédents gouvernements? Assurément, aucune! Pire encore, ce parti qui se revendique des idéaux de liberté et de démocratie a soulevé un tollé énorme quand, en avril dernier, le ministre socialiste de la justice, Mohamed Benabdelkader, a présenté le projet de loi 22-20 sur l’utilisation des réseaux sociaux, annulé in extremis pour ses dispositions jugées dangereusement liberticides », qui plus est en contradiction avec la vocation même d’ »un parti connu et reconnu pour sa militance en faveur des libertés individuelles et collectives ».
Mais passons, car l’attente citoyenne va dans le sens d’ »un gouvernement ramassé, homogène et cohérent« . Les trois premiers partis vainqueurs, -le Rassemblement national des indépendants (102 sièges), le Parti Authenticité et Modernité (86 sièges) et le Parti de l’Istiqlal (81 sièges)-, pourraient à eux seuls constituer une majorité confortable pour concrétiser la revendication du changement appelé des voeux des citoyens.
Le chef du gouvernement désigné est donc appelé à rompre avec la « logique partisane » qui a souvent présidé à la formation des précédents gouvernements, en privilégiant l’efficacité et l’optimisation de la gestion du temps politique pour répondre aux besoins pressants des citoyens.
L’ossature du prochain gouvernement doit donc être structurée autour des trois premiers partis vainqueurs, le RNI, le PAM et le PI. Le RNI (centre-droit) et le PAM (centre-gauche) ont déjà en commun cette vocation de partis libéraux, et le PI, parti conservateur, est aussi orienté économie et social. Autant dire que les trois partis constituent le trio idéal, -un véritable commando-, pour passer à l’action et répondre aux attentes de citoyens dont le pouvoir d’achat a été sérieusement affecté par les répercussions sévères de la crise sanitaire persistante.
Forts de cette convergence de vues, les trois partis vainqueurs connus pour leur capacité à drainer des investissements et, du coup, créer des richesses en vue de leur distribution, pourraient aussi coordonner au niveau des communes et régions, de manière à décliner les décisions gouvernementales au niveau des communes et des régions, conformément au voeu formulé en amont de garantir une équité territoriale et assurer la justice sociale.