« LE MAROC EST GÊNÉ PAR LES SUCCÈS RÉALISÉS PAR L’ALGÉRIE »!!

Le président du « Sénat » algérien a raté une belle occasion de se taire. Réagissant à la Déclaration du diplomate marocain Omar Hilale reconnaissant « le droit du peuple kabyle à l’autodétermination », Salah Goudjil s’est fendu de cette envolée  surréaliste: Cette Déclaration « est l’expression d’une gêne ancienne et qui se renouvelle par rapport aux succès réalisés par l’Algérie qui se dirige avec sérénité et fermeté, sous la conduite de M. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République, vers la consolidation de son édifice institutionnel et le renforcement de l’indépendance de sa décision politique ».

Venant d’un nonagénaire (90 ans), « plébiscité » à main levée en février 2021, cette « illumination » se prêterait à lire comme une blague n’eût été ce côté grave qui dénote la faillite morale d’une oligarchie complètement déconnectée de la réalité.

Ce soit-disant « représentant de la Oumma » n’a qu’à se hasarder -s’il le peut bien sûr- du côté de Bab El Oued, ou encore La Casbah, pour constater qu’à Alger, pour ne pas parler des autres villes, les citoyens doivent se réveiller à 6 heures du matin, faire la queue et le pied de grue pendant des heures pour acheter une brique de lait, de l’huile de table qui se vend dans des sachets!, sans parler des viandes rouges ou des fruits qui sont devenus un luxe pour l’Algérien Lambda.

On vous fait grâce des files indiennes observées devant les guichets de la Poste ou des agences bancaires, qui malgré la planche à billets, souffrent cruellement du manque de liquidités.

Passons encore sur les coupures d’eau et d’électricité, le chômage rampant… C’est devenu le lot quotidien du peuple algérien frère. 

Paraît-il, « l’Algérie se dirige avec sérénité et fermeté, sous la conduite de M. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République, vers la consolidation de son édifice institutionnel et le renforcement de l’indépendance de sa décision politique« .

Plus c’est gros, mieux c’est!

M. Goudjel ne peut s’autoriser un tel radotage sans se ridiculiser. La voix du peuple algérien frère a bel et bien été confisquée par la « Issaba » terrée au Club des Pins, à Alger. La « présidentielle » du 19 décembre 2019, qui s’est soldée par l’usurpation la plus spectaculaire de la fonction de « président » par Abdelmajid Tebboune, est là pour le prouver. Le boycott des dernières « législatives » par le peuple algérien est là pour le confirmer. 

Le « parlement », triste symbole de cette « démocrature » algérienne, n’échappe pas à la règle. C’est une façade « si vile » pour les 400 généraux qui foncent droit dans le mur en klaxonnant.

Il est vrai que le ridicule n’a jamais tué personne. Mais dans les proportions qu’il prend à l’autre bout de la frontière, ça devient vraiment inquiétant.

Jamais le naufrage du « Titanic Algérie » n’aura été si proche…

Au secours!