Lors d’un point de presse conjoint avec son homologue sénégalaise Aïssata Tall Sall, à l’occasion de l’ouverture du Consulat général de la République du Sénégal à Dakhla, lundi 5 avril 2021, Nasser Bourita s’est prêté volontiers à l’exercice des questions/réponses des médias.
Interrogé sur les récentes vociférations du MAE algérien Sabri Boukadoum, Bourita a d’abord pointé du doigt la fixation de la diplomatie algérienne sur la question du Sahara marocain. « Il s’avère que la diplomatie algérienne fait de la question du Sahara marocain sa raison d’être« , a asséné le chef de la diplomatie marocaine.
Réagissant à l’appel sournois et malveillant du MAE algérien pour « des négociations directes et sérieuses entre les deux parties au conflit, le Maroc et le polisario« , M. Bourita a eu cette réponse percutante: « Au rythme et dans les proportions de ses déclarations, ses agissements et sa mobilisation tout azimut, il est clair qu’Alger est la véritable partie au conflit et, du coup, elle doit s’asseoir à la table pour qu’elle exprime clairement sa position« .
Répondant à l’allégation de Boukadoum attribuant le blocage de la nomination d’un nouvel Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, M. Bourita a précisé que « Le Maroc avait donné son accord à la dernière proposition de nomination d’un nouvel émissaire« . « Si blocage il y a, c’est du côté d’Alger« , a-t-il martelé.
Quatrième et dernier point, et il n’est pas des moindres. Évoquant l’appel perfide du MAE algérien pour un soi-disant « élargissement du mandat de la Minurso au monitoring des droits de l’Homme au Sahara« , M. Bourita a remis les pendules à l’heure en rappelant à Boukadoum la situation désastreuse des droits humains en Algérie. « L’Algérie est très mal placée pour parler des droits de l’Homme« , a répliqué M. Bourita.
Si le chameau pouvait voir sa bosse, il en tomberait de honte!