Les forces du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), un collectif de plusieurs partis politiques, personnalités et représentants de la société civile algérienne, a dénoncé « une aggravation de la précarité sociale et des atteintes aux libertés » dans le pays.
La situation en Algérie connaît « depuis février 2019, une aggravation de la précarité sociale et des atteintes aux libertés fondamentales, qu’elles soient individuelles ou collectives », ont précisé les membres du PAD lors d’une récente réunion à Alger.
Ils regrettent dans ce sens des conditions socioéconomiques plus que difficiles des Algériens, induites, notamment, par la crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus avec, entre autres, le renforcement des rangs des chômeurs avec le licenciement de bataillons de travailleurs et un pouvoir d’achat qui se détériore chaque jour un peu plus.
Abordant le volet politique, les forces du PAD dénoncent la vague de convocations d’activistes du mouvement populaire du 22 février 2019 devant les tribunaux, ou encore les verdicts rendus à l’encontre d’autres activistes.
Elles font état d’une « dichotomie » dans l’attitude du pouvoir face à la question des détenus et des activistes du mouvement populaire, poursuivis pour leur activisme et leurs opinions.
Elles expliquent que des activistes ont été acquittés et innocentés des chefs d’inculpation initialement retenus contre eux, alors que d’autres ont été condamnés et pour certains, sévèrement.
Il y a encore les aveux de torture et d’atteinte à son intégrité physique et morale faits par l’étudiant Walid Nekkiche lors de son procès, la semaine dernière, au bout d’une détention provisoire de 14 mois, poursuivent les mêmes sources.
Les Algériens ont le droit de manifester et de revendiquer pacifiquement l’avènement d’une autre politique conforme aux attentes et aspirations de la majorité, souligne ce collectif, constitué dans la foulée du mouvement populaire et regroupant notamment le Parti du Travail, le Parti socialiste des travailleurs, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, l’Union pour le Changement et le Progrès, le Mouvement Démocratique et Social et le Front des Forces Socialistes, ainsi que la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme.
Ce rappel des forces du PAD quant au droit des Algériens de manifester, intervient alors que des appels se font de plus en plus nombreux, via les réseaux sociaux, pour la célébration populaire du deuxième anniversaire du mouvement populaire du 22 février 2019.