Les propos tenus par le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, dans une interview diffusée le 19 décembre 2020 par la chaîne saoudienne « Ashark », au sujet des deux villes marocaines occupées de Sebta et Melilla, continuent de secouer le landernau politico-médiatique espagnol. La convocation de l’ambassadeur du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, lundi 21 décembre, n’aura visiblement pas apaisé les ardeurs nationalistes de nos confrères espagnols, pas plus d’ailleurs que les ministres du socialiste Pedro Sanchez. Dernière réaction en date, – après celle de la première vice-présidente du gouvernement, Carmen Calvo, et de la MAE Arancha Gonzalez Laya-, elle a été exprimée hier samedi par la ministre de la Défense, Margarita Robles.
Interrogée par l’agence Europa Press sur la sortie de M. El othmani, quand il a déclaré que « Sebta et Melilla sont aussi marocaines que le Sahara », la ministre de l’armée espagnole a répondu sur le ton de la parodie, que « Sebta et Melilla sont aussi espagnoles que Madrid ou la ciudad Real ». « Il n’y a pas de débat, il n’y a pas de question. Ceuta et Melilla sont entièrement espagnoles. Il n’y a aucun doute sur l’hispanité de Ceuta et Melilla, qui sont aussi espagnoles que Madrid, Ciudad Real ou n’importe quelle autre ville espagnole », a-t-elle déclaré.
Une déclaration qui n’enlève pourtant rien à la justesse des revendications historiques du Maroc sur Sebta et Melilla, lesquelles sont intrinsèquement liées au territoire marocain, autant que l’est Gibraltar du royaume ibérique.