Quelque 52.350 personnes, dont 5.000 à Paris, ont manifesté samedi en France contre la proposition de loi « Sécurité globale », pénalisant la diffusion malveillante d’images des forces de sécurité en intervention, selon le ministère de l’Intérieur.
Ces chiffres sont en baisse par rapport à la mobilisation de la semaine dernière qui avait vu 133.000 personnes défiler en France, dont 46.000 à Paris.
Ces manifestations, à l’appel du collectif « Coordination #StopLoiSécuritéGlobale », opposé à ce texte et qui regroupe des syndicats, notamment de journalistes, diverses associations et ONG de défense des droits, ont été émaillées de heurts entre des “éléments radicaux” et les forces de l’ordre.
Selon une source policière citée par les médias locaux, entre « 400 et 500 éléments radicaux » ont commis de nombreuses dégradations, avec des commerces vandalisés et plusieurs voitures incendiées.
Les « casseurs cassent la République », a dénoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur son compte Twitter à l’issue de ces manifestations, qui a fait part de son soutien aux policiers et gendarmes « une nouvelle fois très violemment pris à partie ».
« 64 interpellations. Parmi les blessés, 8 forces de l’ordre. Leur courage et leur honneur forcent le respect de tous », a relevé M. Darmanin, alors que la préfecture de police de Paris faisait état de l’interpellation de trente personnes à Paris, en marge de la manifestation de la capitale.
Le collectif « Coordination #StopLoiSécuritéGlobale », opposé à la proposition de loi « sécurité globale », a appelé à de nouvelles manifestations samedi partout en France contre ce texte, jugé comme « liberticide ».
Dans un communiqué, le collectif a appelé à manifester à Paris pour une « marche des libertés et des justices », ainsi que « partout ailleurs » en France, contre ce projet de loi, déjà adopté par l’Assemblée nationale.
« Tant qu’il n’y aura pas retrait réel des articles 21, 22, 24 de la proposition de loi sécurité globale et du schéma national du maintien de l’ordre, les actions se multiplieront », soulignait-t-il dans communiqué.