Décidément, le régime militaire algérien ne calcule plus les conséquences de ses actes en poussant ses nervis polisariens vers l’affrontement avec l’armée marocaine et la Minurso. Une fuite en avant que le chef des séparatistes, Brahim Ghali, vient de confirmer en adressant une lettre, au ton menaçant, au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Le polisarien en chef a souligné que le front a pris acte du « compte rendu médiatique » du SG de l’ONU qui comporte des signaux pour ne pas bloquer « le trafic commercial et civil » à Guergarate avant de tirer sur l’ONU et la Minurso: « l’existence des civils sahraouis dans la zone tampon d’El Guergarate ne constitue aucune violation à tout accord militaire. La Minurso n’est pas habilitée à interdire aux civils sahraouis de protester pacifiquement dans cette région ».
Et Ghali de verser dans l’amalgame en affirmant que le polisario considère le poste frontalier comme la cause de la tension dans cette région. Une rampe de lancement pour tirer des coups de semonces gravissimes qui en disent long sur l’extrême désespérance qui envahit le polisarien en chef, ses nervis et surtout leur parrain algérien.
A preuve, ce passage de la lettre où le subordonné Brahim Ghali dévoile les véritables intentions de ses supérieurs algériens: « le trafic commercial et civil, évoqué dans plusieurs rapports et résolutions du secrétaire général de l’ONU, passe par une région sous le contrôle de l’administration du Polisario. Il faut donc fermer cette brèche illégale dans les plus brefs délais car elle ne met pas seulement en danger la zone tampon mais aussi et surtout le cessez-le feu ».
Et le Polisario en en chef d’attiser davantage le feu en écrivant dans sa lettre au secrétaire général de l’ONU que le Polisario ne privera pas ses partisans de leur « droit à manifester » dans n’importe quelle région de la zone tampon. Il a juste oublié de dire: excepté « Tindouf » où toute manifestation contre la direction du polisario est interdite et passible des pires répressions.