Donner à tout un chacun la possibilité de créer son propre business! Telle est la recette de succès sans nuage proposée par le concept des activités génératrices de revenus (ARG) pour contribuer à l’édification d’un Maroc d’égalité des chances et de partage des responsabilités.
Matrice de la création des AGR, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) n’a pas laissé une ville, pour ne pas dire un quartier encore moins une bourgade de campagne, où son programme d’appui aux nouveaux petits projets n’est pas visible.
Objectif: Faciliter l’émergence d’une société civile responsable et dynamique capable de définir et de formuler ses propres orientations pour faire sortir les plus démunis du cycle de la pauvreté et améliorer leurs conditions économiques.
A Laâyoune, cette ambitieuse initiative confirme, d’année en année, qu’il ne s’agit nullement d’un projet ponctuel, ou d’un programme conjoncturel de circonstance, mais d’un chantier de règne, ouvert en permanence.
Chiffres à l’appui: le Comité provincial de développement humain a alloué un montant de 3,58 millions de dhs en 2019 pour l’amélioration des revenus et l’inclusion économique des jeunes. Cette enveloppe a été affectée au soutien de l’employabilité et de l’entreprenariat et à l’accompagnement des 35 projets montés par les jeunes de la province dans des domaines variés tels que la restauration, la mécanique, le BTP, l’audio-visuel, la couture et les services.
La coopérative « Al Jil Al Jadid », spécialisée dans le secteur de textile, en est un parfait exemple. Elle a entrepris une reconversion solidaire pour soutenir la production nationale de masques agréés avec la crise du Covid-19 et le besoin urgent de respecter les consignes de précaution sanitaire.
Initialement active dans la fabrication des tenues traditionnelles sahraouies, cette unité de production certifiée par l’Institut marocain de normalisation (IMANOR) confectionne désormais les masques de protection à pli en tissu bicouche, grâce au soutien accordé par l’INDH et ses partenaires.
« Au début de cette expérience au printemps dernier, la capacité de production oscille entre 200 et 300 bavettes réutilisables en tissu par jour », a déclaré à la MAP, El Bachir Taki, aux commandes de cette coopérative fondée en 2011.
Depuis lors, les machines à coudre tournent à plein régime, tandis que les finitions sont soignées et systématiquement vérifiées avant la mise en carton.
« Aujourd’hui, nous sommes passés à une production estimée entre 1.500 et 2.000 masques confectionnés aux normes IMANOR chaque jour », a ajouté M. Taki qui semble être fier de l’exploit des son équipe.
D’après la division d’action sociale (DAS) de la wilaya de Laâyoune-Sakia El Hamra, ce type de projets profitant à des milliers de personnes jouent un important effet de levier en vue d’améliorer de manière substantielle les indicateurs de pauvreté, de précarité ou d’exclusion sociale.
Il s’agit aussi de conforter le projet sociétal marocain, un modèle bâti sur les principes de démocratie politique, d’efficacité économique, de cohésion sociale et de travail, et de permettre aux jeunes issus des milieux défavorisés de s’épanouir en déployant pleinement ses potentialités et ses aptitudes.
A toutes ces réalisations et ces projets, il faut ajouter que l’INDH a réussi à insuffler une dynamique nouvelle aux relations entre autorités publiques, élus et tissu associatif, outre la promotion d’une culture basée sur la participation, la confiance, le respect de la dignité et la bonne gouvernance.
Et au moment où l’INDH a déjà entamé sa troisième phase (2019-2023), les parties prenantes à la concrétisation de ses projets dans la province de Laâyoune nourrissent beaucoup d’ambitions pour les années à venir, après les succès engrangés durant les deux premières phases de ce grand chantier national.