Les dirigeants de la Maison de la poésie au Maroc ont adressé une lettre au ministre de la culture dans laquelle ils contestent l’exclusion de leur association des subventions exceptionnelles accordées aux artistes. Une énième voix de protestation qui vient s’ajouter au tollé général provoqué par les critères de la distribution de cette manne d’argent.
Sauf que les poètes, raffinés par définition, ne se sont pas attaqués aux bénéficiaires mais ils ont dressé le bilan de leurs productions depuis la création de cette instance en 1996. Il faut reconnaître qu’ils sont plus productifs que de nombreux artistes en publiant, régulièrement, des ouvrages et une revue, en organisant des concours et des prix dont celui d’Argana internationalement connu aujourd’hui.
Les dirigeants de cette association ont, par ailleurs, réussi à convaincre l’Unesco à décréter une journée internationale de la poésie qui fut parrainée à l’époque par le gouvernement El Youssoufi. Récemment ils ont élaboré un projet de mariage entre la poésie et la musique marocaine intitulé « rêves blanc » pour revitaliser la chanson marocaine dont la réputation avait dépassé nos frontières.
Une façon de promouvoir la poésie à travers la chanson et la musique comme l’avaient fait de grands poètes comme Abderrafii Jaouahri, Driss Jay, Taieb Laalaj et bien d’autres.
Mais, conclut la lettre en s’adressant au ministre de la culture: « ce rêve blanc est devenu un cauchemar noir quand la commission que vous avez constituée pour soutenir la chanson marocaine a déçu les Marocains en l’occurrence les contribuables qui financent cette politique culturelle infructueuse. Qu’allez-vous faire pour rendre justice à la Maison de la poésie au Maroc et rétablir l’équité ainsi que l’égalité des chances comme le prévoit la Constitution?.
En conclusion, les poètes réitèrent leur contestation des résultats de cette session en matière de programme d’aide tout en attendant les mesures que va prendre le ministre pour remédier à cette situation.