Avec Atoman, Wind Rider, premier film de super-héros marocain, dont la présentation avant-tournage a eu lieu, vendredi à Paris, le réalisateur belgo-marocain Anouar Moatassim, signe une première dans le cinéma maghrébin et africain.
« Il était temps » que l’Afrique et le Maghreb aient un film de ce genre, affirme l’équipe du film.
Le film raconte l’histoire de Hakim Imlil, un hacker éthique recherché à l’international pour avoir hacké les serveurs informatiques d’un laboratoire pharmaceutique américain, français et chinois afin de faire bénéficier les malades atteints de COVID-19, d’un générique à faible coût.
Arrêté par Interpol sur une île où il a trouvé refuge, il est remis aux autorités marocaines et n’échappe à la prison qu’en acceptant de devenir un white-hat au service de la cellule de lutte contre la cybercriminalité de la police.
Entraîné malgré lui dans une enquête, il va apprendre la vérité sur ses véritables origines. Il hérite d’une lignée dotée de pouvoirs surhumains qu’il doit apprendre à maîtriser pour pouvoir se mesurer au grand danger qui menace le monde. Pour être le dernier rempart face au chaos, Hakim doit devenir Atoman. Engagé auprès des vulnérables, il entame une course effrénée et un combat acharné contre de puissants ennemis en quête de contrôle absolu sur la planète.
Pour son premier long métrage, Anouar Moatassim nous propose une histoire et un casting hors normes du Maroc, du Mali, de France et de Belgique, avec le rôle clé de Atoman, confié au célèbre rappeur franco-marocain Lartiste, de son vrai nom Youssef Akdim.
De grands noms se retrouvent pour la première fois dans un scénario inédit, écrit par Omar Mrani et travaillé avec le réalisateur lui-même. Une brochette d’acteurs et d’actrices de différents horizons, mais qui partagent tous une appartenance et un amour inconditionnel pour leurs pays d’origine et le continent africain.
Un casting jeune appuyé par Samy Naceri, célèbre acteur français, Doudou Masta et Mourade Zeguendi qui ont déjà fait leurs preuves dans le cinéma français et belge, Sarah Perles présélectionnée pour le titre de « Meilleur espoir féminin (César 2019), Mehdi Baghdad, champion du monde MMA, et Mehdi Adjouri. Tous accompagneront, Youssef Akdim dans ses premiers pas d’acteur.
L’idée d’un film de super-héros marocain existe depuis une dizaine d’années dans les objectifs du jeune réalisateur belgo-marocain. Cette idée, entièrement nouvelle pour le cinéma marocain, a pris le temps de mûrir et de prendre forme, avant d’être concrétisée grâce aux efforts combinés d’une équipe déterminée. « C’est un rêve qui se réalise, se concrétise », confie Anouar Moattasim, lors d’une conférence de presse.
Pourquoi un super-héros marocain ? A cette question, le réalisateur, fier de sa double culture, répond : « Pourquoi pas? », affirmant qu’il entend, à travers ce film, outrepasser les complexes réducteurs et relever un vrai challenge.
Le héros Atoman, qui signifie l’homme du vent en Amazigh, puise sa force et son identité dans le patrimoine marocain et amazigh. Une identité que l’on retrouve dans le film à travers les costumes, le décor, la musique…, explique-t-il.
Pour Youssef Akdim, jouer dans ce film représente « un véritable challenge », se disant « impatient de commencer cette belle aventure, bien qu’avec plein de pression sur les épaules ». Lartiste, qui se lance dans son premier rôle d’acteur, après une petite expérience dans le tournage des clips, pense avoir « assez d’ouverture d’esprit pour apprendre certaines bases de tournage ».
« Faire un film de super-héros chez-moi au Maroc, double encore la pression pour réussir le challenge », affirme Lartiste qui assure « ne ressentir aucun complexe » à faire ce film. « C’est juste un film. Il est vrai qu’il est le premier du genre en Afrique et au Maghreb. Mais on a fait plus grand », assure-t-il humblement.
Le début du tournage du film est prévu pour décembre prochain, principalement au Maroc qui dispose d’une belle infrastructure cinématographique, ainsi qu’en France et dans un pays subsaharien dont le nom sera dévoilé prochainement. La sortie du film, produit par Casablanca Pictures et Aicha Abbouzied, est prévue, quant-à-elle, pour novembre 2021.