
Il a suffi d’une brève apparition sur une vidéo où elle se déhanche en privé sur des airs beldi à bord d’un yacht, pour que la danseuse Maya « crée l’événement »! Cette apparition a même relégué au second rang d’autres sujets pourtant brûlants d’actualité, y compris et surtout la pandémie de coronavirus dont le rebond est devenu inquiétant.
Le corps de Maya séduit plus que son « art », ses formes généreuses, plus que l’expression gestuelle propre à l’art de la danse… Elle l’a compris, et n’hésite pas à exploiter le filon du voyeurisme pour se maintenir au-devant de la scène… !
Mais passons, car une Maya en cache une autre. En effet, on parle peu ou prou de l’autre Maya qui chante le Tamawayt, sous-genre de poésie amazighe du Moyen-Atlas (voir et écouter ci-contre un extrait de Tamawayt, interprété par Maya et Hassania, accompagnées au violon par Lahcen Lakhnifri).
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Aicha Maya, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est connue plus ailleurs que dans le pays où elle a vu le jour, sur les rivages féeriques d’Oum Er-Rabie, à Khénifra, haut-lieu de la chanson zayane.
Il est étonnant que l’oeuvre de Aïcha Maya, pour ne citer que cette artiste authentique, ne jouisse pas du même intérêt que celui porté à Maya la danseuse qui fait plus parler via ses posts sur les réseaux sociaux que réellement par son art.
Et pourtant, Aicha Maya a autant d’atouts pour ne pas intéresser les médias et la blogosphère, car en plus de sa voix ensorceleuse, à l’image de sa région natale, cette artiste a plus d’une corde à son arc: parolière, interprète, actrice…
Toujours est-il que les vrais artistes sont négligés par ces beaux temps de rien, où l’accessoire devient indispensable et vice-versa.
Un appel, un de plus, est adressé aux préposés à la gestion de la « chose » culturelle, dont les télévisions nationales, pour s’intéresser davantage à l’art et aux artistes, les vrais, dont nos artistes amazighs incroyablement négligés et marginalisés.



