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Qui est Sébastien Lecornu, le discret « soldat » devenu Premier ministre français ?

Mardi 9 septembre, quelques heures seulement après la démission du Premier ministre sortant François Bayrou,   l’Élysée a nommé son successeur. Il s’agit du ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui était considéré comme favori pour le poste. “Un homme de confiance d’Emmanuel Macron venu de la droite” aux yeux de la RTBF, qui fait référence à ses débuts politique au sein de l’UMP, puis des Républicains.

Le président de la République, “l’’a chargé de consulter les forces politiques représentées au Parlement en vue d’adopter un budget pour la Nation et bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois”, précise ensuite le média belge en relayant le communiqué de l’Élysée.

Membre de tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017, il avait déjà failli devenir Premier ministre l’année dernière mais se retrouve finalement à succéder à François Bayrou, renversé lundi par les députés.

Publiquement peu loquace à son poste de gardien de l’institution militaire, Sébastien Lecornu est aussi un homme politique réservé, rarement dans la lumière. C’est en grande partie en coulisses qu’il a peu à peu étendu son influence.

Bon soldat 

« C’est un fidèle de Macron qui ne lui fera pas d’ombre. Son bilan à la défense est plutôt bon« , relève auprès de l’AFP un diplomate sous couvert de l’anonymat.

« Lecornu, c’est le bon soldat qui par ailleurs n’a pas trop de charisme« , abonde un conseiller ministériel.

Proche de l’actuel ministre de la Justice Gérald Darmanin, issu comme lui de la droite, il s’est illustré politiquement par ses négociations pied à pied avec les parlementaires de tous bords pour faire adopter, à la quasi unanimité, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, en hausse de 40% par rapport à la précédente, malgré des coupes budgétaires généralisées.

« Il est apprécié sur tous les bancs de l’Assemblée« , selon un ancien membre de la commission Défense de l’Assemblée qui décrit « un animal politique« : il maîtrise ses dossiers, répond sans regarder ses notes et distribue alternativement à ses adversaires flagorneries et tacles appuyés.

Reste à savoir si cet homme, jugé « habile » par un responsable de gauche, saura convaincre le Parti socialiste (PS) avec qui Emmanuel Macron a demandé de travailler pour conclure des compromis. « Il comprend vite les choses« , mais « il est plus à droite que Bayrou« , note le même.

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