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Décryptage – La Bolivie bascule à droite, sale temps pour la gauche… et pour le « polisario »

C’est la fin d’un cycle! Après vingt ans au pouvoir, le « Mouvement vers le socialisme » (en espagnol Movimiento al Socialismo – Instrumento Político por la Soberanía de los Pueblos), fondé par l’ancien dictateur Evo Morales en 1997, n’a pas réussi à accéder au second tour de la présidentielle en Bolivie, laissant s’affronter deux candidats de droite: le sénateur de centre droit Rodrigo Paz (32,1 % des voix) et l’ancien président de droite Jorge « Tuto » Quiroga (26,8 %). Rendez-vous est pris pour octobre prochain pour savoir qui, des deux candidats de droite, remportera le Graal.

Quant au « Mouvement vers le Socialisme », ou ce qu’il en reste, non seulement a-t-il été balayé du premier tour mais devra encore se contenter d’un seul député à la chambre basse de l’Assemblée législative plurinationale de Bolivie. Autant dire un échec sans appel pour une gauche qui a « réussi » le plus retentissant fiasco de l’histoire de ses ratages: plonger le pays dans une crise socio-économique inédite. Pénuries d’essence et de diesel à répétition; décrue des réserves de change; creusement du déficit commercial, bref tous les indicateurs ou presque clignotaient au rouge.

Le « polisario », orphelin de la cuisante défaite de la gauche bolivienne

Avec la débâcle du « MAS » et de la gauche en général, la pseudo-« rasd » et sa marraine algérienne perdent l’un de leurs derniers soutiens en Amérique Latine. La Bolivie avait reconnu l’entité séparatiste le 14 novembre 1982, mais leurs relations ont été gelées en 2020 par l’ex-présidente intérimaire Jeanine Anez, investie à la magistrature suprême après la fuite d’Evo Morales en novembre 2019. La position de l’ancienne présidente était hautement appréciée car elle a préféré des liens solides avec le Maroc à des liens « sordides » avec l’Algérie. Mais l’arrivée au pouvoir du président sortant Luis Arce, autre figure du « Mouvement vers le socialisme », en 2021, a permis de rétablir les relations de La Paz avec l’entité séparatiste.

Ce n’est donc que partie remise. Avec l’avènement de la droite, il est certain que la Bolivie rectifiera cette bourde et se mettra du bon côté de l’histoire… et de l’avenir.

 

 

 

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