
Le 28 avril, la cour d’appel de Paris a rejeté la demande de remise en liberté provisoire de l’agent consulaire algérien incarcéré le 11 avril dans le cadre de l’affaire de kidnapping présumé d’Amir DZ, Amir Boukhors de son vrai nom, youtubeur algérien qui a obtenu l’asile politique en France, rapporte notre confrère « Jeune Afrique ».
De quoi alimenter le bras de fer qui se joue depuis plusieurs semaines, dans une relation devenue exécrable entre Paris et Alger.
Le 11 avril, trois hommes, dont l’un travaille dans l’un des consulats d’Algérie en France, avaient été mis en examen pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le 7e jour, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat) français. Le 14 avril, Alger annonce l’expulsion de douze agents de l’ambassade de France. Le 15 avril, Paris annonce à son tour l’expulsion de 12 agents diplomatiques algériens et rappelle son ambassadeur pour consultations.
Le maintien en détention du principal suspect de cette tentative d’enlèvement illustre la gravité d’une affaire qui n’a pas livré tous ses secrets.
Selon des sources bien informées, l’enlèvement de l’opposant « Amir DZ » sur le sol français aurait été commandité par le président Tebboune lui-même. L’avocat d’Amir, Me Eric Plouvier, a souligné que cette atteinte à la vie sur le sol français par une puissance étrangère constitue un acte grave d’intimidation.
Pour rappel, Amir Boukhors, 41 ans, a obtenu l’asile en France en 2023, après avoir fait de nombreuses critiques à l’encontre du régime algérien, notamment sur les réseaux sociaux.
Durant son enlèvement, qui a eu lieu le 29 avril 2024, il a été retenu captif pendant vingt-sept heures par des individus agissant pour le compte de l’État algérien.





