Israël cible le QG du Hezbollah près de Beyrouth, incertitude sur le sort de Hassan Nasrallah

De violentes frappes aériennes ont visé vendredi le bastion du Hezbollah dans la banlieue sud du Beyrouth, ciblant selon des télévisions israéliennes le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui est indemne selon une source proche de la formation pro-iranienne. Six immeubles ont été totalement détruits par ces frappes, les plus violentes depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, selon une source proche du mouvement.

Une vidéo obtenue par l’AFP montre une énorme explosion et d’épaisses colonnes de fumée s’élevant au-dessus des immeubles situés dans la banlieue sud. Israël a déclaré avoir mené une «frappe précise» sur le «quartier général» du Hezbollah et selon plusieurs télévisions israéliennes, le chef du Hezbollah était la cible de la frappe. Hassan Nasrallah «va bien» a assuré une source proche du mouvement sous couvert de l’anonymat.

Un photographe de l’AFP a rapporté des scènes de panique, des habitants fuyant le secteur dans la précipitation. Les explosions ont provoqué d’énormes cratères dans plusieurs endroits, selon la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar. Les sirènes des ambulances étaient audibles dans le centre de Beyrouth. Ces violentes frappes se sont déroulées après le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York, dans lequel il a promis de continuer à frapper le Hezbollah au Liban.

« Les États-Unis n’ont pas reçu d’avertissement »

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a pour sa part accusé Israël de «faire fi des appels internationaux au cessez-le-feu» et de mener une «guerre génocidaire» au Liban. Washington, allié inconditionnel d’Israël, a affirmé ne pas avoir été mis au courant. «Non, les États-Unis n’ont pas reçu d’avertissement avant qu’Israël lance son opération», a déclaré un responsable américain sous couvert de l’anonymat.

Depuis une semaine, l’armée israélienne multiplie les frappes sur le Liban, particulièrement sur la banlieue sud de Beyrouth, et a éliminé de hauts commandants du mouvement armé pro-iranien, dont Ibrahim Aqil, commandant de l’unité d’élite Al-Radwan, tué dans une frappe vendredi dernier. Jeudi, Mohammed Srour, chef de l’unité des drones du Hezbollah, a été tué dans une frappe, toujours dans la banlieue sud de Beyrouth.

AFP