Scandale en Algérie avec le rebondissement de l’affaire Khaled Nezzar, soupçonné d’avoir assassiné son épouse Fatma-Zohra Barket, en 1991, devant ses enfants. Sofiane Nezzar (42ans)… Il y a quelques jours… a accusé publiquement son père du meurtre.
Déjà rattrapé par la justice suisse pour « crime de guerre », tout concourt contre Khaled Nezzar dans cette nouvelle accusation de « criminel de droit commun ». La totale pour un homme des plus puissants du régime algérien !
S/t. Khaled Nezzar, ex déserteur de l’armée française (DAF)
En 1986, Khaled Nezzar a été nommé commandant des Forces terrestres. De 1988 à 1990, chef d’État-major. Entre 1990 et 1993, ministre de la Défense Nationale. De 1992 à 1994, un des 5 membres du Haut Comité d’État, institué après la démission du président Chadli Benjdid.
Khaled Nezzar est un ancien sous-officier DAF. Les DAF sont des fils d’Algériens ayant choisi la France coloniale. C’est Robert Lacoste, gouverneur général et ministre de l’Algérie, qui lui a accordé le grade d’officier. Il aurait été « encouragé à rejoindre » le FLN par le militaire français Roger Wybot en 1958… 4 ans après, le déclenchement de la guerre.
Après la mort de Boumediene, ce sont les DAF… propulsés généraux… comme Khaled Nezzar, Larbi Belkheir, Mohamed Lamari, Mohammed Touati… qui ont pris le pouvoir en Algérie.
S/t. Khaled Nezzar « échantillon » et « archétype » de ceux qui ont mené l’Algérie à la crise globale
Cas unique au monde, l’Algérie est sous l’emprise de 450 généraux dont 30 constituent le cercle des décideurs et 06 le noyau central du pouvoir.
Hostiles à tout dialogue raisonné, incompétents, rejetant toute participation des civils à la « réalité » du pouvoir, ignorant les attentes et besoins réels des populations, ils ont toujours réglé les divergences et les crises par la violence. Ils ne croient qu’au rapport de force !
Ils ont « déboussolé » l’Algérie, pour la mener au désastre identitaire, politique, diplomatique, économique, social, culturel,…dans lequel elle est empêtrée aujourd’hui.
En plus de piétiner les « droits fondamentaux » de leur peuple, ces apparatchiks sont tous « unis » par une haine hallucinante contre le Maroc.
La « main de l’étranger » – enrobé dans l’horrible slogan mensonger de « Hagrouna » – a toujours été une diversion et un écran de fumée. Leur survie dépend du « masquage » de leurs échecs, de leurs méfaits et de leurs erreurs de jugement.
Le système algérien a atteint un seuil de « non-retour ». Il a consommé ses « hommes les plus influents « . Actuellement, l’Algérie est dirigée par des « seconds couteaux » inexpérimentés, sortis du néant, ce qui rend la pérennité du système plus problématique.
Aujourd’hui, c’est le tour de la bande du quasi octogénaire le général « tuteur » Said Chengriha… Avec en « tête de gondole » le « président » Tebboune ramené sur un char. Il est en train de se construire l’image du « fieffé menteur ». Tebboune déjà surnommé « Pinocchio » par les manifestants est beaucoup plus proche du « mythomane » que de l’homme d’État responsable qui tient le langage de la vérité !!
En raison de leur déficit de légitimité (ils sont encore plus rejetés que leurs devanciers !!), les « seconds couteaux » sont toujours dans l’agressivité, la surenchère et l’aventurisme.
C’est ce qui explique cette hostilité outrancière de Tebboune contre le Maroc et d’autres pays… avec à la clé cette inflation de rappels et convocations d’ambassadeurs pour se donner l’illusion de la grandeur. Et ce bellicisme ridicule du général Chengriha avec ses absurdes manœuvres « à munitions réelles » proches des frontières marocaines.
Pour revenir à Khaled Nezzar, l’histoire retiendra qu’il est le mentor des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées et des actes de torture de la décennie noire. Sa responsabilité est aussi engagée dans les évènements de 1988, 500 manifestants au moins ont été tués.
Mais, l’accusation du meurtre de sa femme et le maquillage des faits en suicide représentent un degré « autre » dans l’horreur. Interrogé à l’époque par des enquêteurs complaisants, il a « insinué » que son épouse était « agent du Front Islamique du Salut » Inouï!!!
S/t. L’accusateur principal. Hichem Aboud, auteur de l’ouvrage « La Mafia des généraux ». Edition Jean Claude Lattès. (Hachette)
La rumeur persistante circule depuis les années 90 et la presse n’a pas osé en parler.
Les crimes de Khaled Nezzar ont toujours été dénoncés par Hichem Aboud. Lui-même est ancien officier de l’armée algérienne. De formation journaliste, il exerça dans les médias francophones de l’armée. En raison de divergences, il a demandé sa radiation de l’armée en 1990.
Après avoir exercé dans de nombreux organes de presse, il est aujourd’hui, réfugié en France. C’est un des youTubeurs les plus suivis pour ses vidéos contre les turpitudes de la dictature algérienne.
Dans son ouvrage, documenté et vérifié, « La Mafia des Généraux », publié en 2002 chez J.C Lattès, il avait déjà évoqué le meurtre de Fatma-Zohra Barket.
Il a précisé qu’avant l’impression de l’ouvrage, la maison d’édition, craignant la « diffamation », lui avait demandé de fournir des « preuves ».
Il a répondu détenir des documents authentiques. Finalement l’accusation a été maintenue dans le livre et Hichem Aboud a toujours défié Khaled Nezzar de l’ attaquer en justice. Ce dernier ne l’a jamais fait.
S/t. Le déroulé de l’horreur
Fatma Zohra Barkat est issue d’une grande famille de Constantine. Khaled Nezzar a eu avec elle 4 enfants : Lotfi, l’affairiste devenu escroc (né en 1973) ; Lamia (née en 1974) ; Sofiane (né en 1978) et Soumia (née en 1981)
Informé par des proches de la victime, Hichem Aboud a donné des détails sordides. Le crime a eu lieu le 11 septembre 1991, à la résidence de Sidi Frej, proche de la résidence du président Chadli Benjedid. Devant les enfants, l’épouse atteinte par un premier coup de feu a essayé de fuir. Elle fut atteinte par un deuxième.
Transportée à l’hôpital militaire Ain Naaja, elle fut déclarée « suicidée ». Son frère médecin au privé, Hassan Borkat, avait demandé une autopsie. Khaled Nezzar lui expédia un gang à son cabinet. Le frère de la défunte a pu fuir pour rejoindre la Tunisie. Il obtint rapidement un visa pour les USA, où il vit toujours.
S/t. Le rebondissement du 4 juin 2020. Après 30 ans de silence, l’accusation de Sofiane Nezzar contre son père
L’affaire a rebondi il y a quelques jours. Sofiane Nezzar, qui vit en Algérie, a publié 3 posts sur sa page Facebook, dont:
1. « Maman, tu es la première victime du criminel sanguinaire Khaled Nezzar. Ton meurtre a été maquillé et dissimulé par sa bande de criminels, eux aussi. »
2. « Lotfi, c’est toi qui as évacué le corps sans vie de ma mère assassinée par vous. C’est toi qui as évacué la dépouille du lieu du crime vers Aïn Naâdja avec vos complices. Tu es un criminel qui a maquillé la mort de ma mère. Tu ne peux pas vouloir me loger et être un assassin. Criminel”.
Par la suite, les posts ont été supprimés. Par qui ? Des captures d’écran en ont été faites. L’opinion publique algérienne et les observateurs internationaux ont été stupéfaits par ce rebondissement.
S/t. La réaction extravagante de Khaled Nezzar
Khaled Nezzar, en fuite en Espagne, a réagi par un communiqué, violent et délirant, publié dans l’exécrable et médiocre journal électronique « Algérie patriotique » dirigé par son fils Lotfi. Ce dernier poursuivi en Algérie pour escroquerie est lui aussi en fuite en Espagne.
Khaled Nezzar a accusé Sofiane d’être atteint de « troubles bipolaires et d’addiction ». « Mon fils Sofiane a été admis dans plusieurs structures de soins psychiatriques à Paris et Genève et interné à maintes reprises à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja ».
« J’attire l’attention des autorités compétentes sur la nécessité d’une prise en charge sanitaire immédiate de mon fils chez qui j’observe une détérioration de son cas psychotique à travers ses délires ».
« S’il advenait quoi que ce soit à mon fils, la responsabilité incombera, en premier lieu, à tous ceux qui auront abusé de sa mauvaise santé et du désarroi dans lequel elle l’a plongé, et l’auront conduit à commettre l’irréparable ».
Accusant son fils de « folie » et menaçant les autorités au cas où un malheur arriverait à son fils… Nezzar a sorti sa stratégie habituelle de diversion, de faux-fuyant et d’indignation simulée.
.
Par ailleurs, le fait que d’Espagne « détourne le regard » et semble ne pas » voir » ces « réfugiés encombrants » n’est pas compréhensible pour beaucoup d’observateurs en Espagne et ailleurs.
S/t. Une affaire emblématique du paradigme algérien
Cette affligeante et sordide affaire résume tout… Elle montre qu’à travers le profil et le parcours sanglant « archétype » de Khaled Nezzar… l’Indépendance de l’Algérie a été confisquée par des êtres indignes !
En échec total et abhorrés par les Algériens, ils n’ont aucun bilan en matière de respect de la dignité du peuple algérien, de son bien-être et de sa prospérité.
Comble de l’absurde, Khaled Nezzar et ses acolytes, n’ont jamais eu honte de « bassiner et leurrer » la planète par leurs supposés principes en matière de « droits humains ».
Ils ont sacrifié l’Algérie et aussi des relations apaisées et sereines avec leur voisinage, dont le Maroc. Il sont dans la fuite en avant ne pensant qu’à leur « survie » en déployant tous les types de manœuvres foireuses… Cela n’aura servi à rien, ils finissent presque tous dans le déshonneur…