« La chanteuse algérienne Hasna El Bacharia, célèbre interprète du diwane surnommée « la Rockeuse du désert », est décédée mercredi 1er mai à Béchar à l’âge de 74 ans ». Annonce en a été faite par l’agence de presQue algérienne il y a tout juste une semaine.
L’artiste qui a toujours revendiqué ses origines marocaines se serait sûrement retournée dans sa tombe. « Mon père, Marocain, est venu s’installer (dans la région de Béchar, ndlr) vers l’âge de 20 ans avec mon grand-père. Ils animaient tout les deux des Diwanes (réunion musicale et spirituelle, ndlr). Ils étaient d’Arfoud, dans le Sud du Maroc, ma mère, elle, est de Béchar. J’entendais tout le temps mon père jouer du guembri », racontait-elle en effet sur RFI Musique en 2002, à la sortie de son premier album.
« Je suis contente des femmes qui jouent du guembri. A Béchar, il n’y en a pas. En Algérie, il n’y en a pas. Au Maroc, il y en a », a certifié Hasna El Bacharia à TV5 Monde pas plus tard qu’en début février 2024, lors d’une tournée en Europe.
A l’instar de tous les Bécharis, Hasna, première femme à jouer du guembri et de la guitare à Béchar spoliée, a su garder son accent marocain jusqu’à son dernier souffle.
Mais ce n’est pas de cette oreille que le voit un voisin de l’est passé champion dans l’usurpation de l’identité et du patrimoine des Marocains.
Pathétique!