Le Parti populaire (opposition) a cru bon de revenir à la charge, ce lundi matin au Sénat, contre le gouvernement Sanchez pour sa position de soutien à la question du Sahara marocain. Il a simplement été renvoyé à ses incohérences par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Albares s’est d’abord étonné de la « fixation obsessionnelle » du PP de Núñez Feijóo sur la question tout en mettant en évidence ses contradictions sur ce différend. Le soutien apporté par l’actuelle direction du parti au « droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » contraste avec la position traditionnelle de ce parti qui « n’a jamais appuyé ledit droit dans ses programmes électoraux, ni dans les déclarations émises pendant son passage au gouvernement », a rappelé M. Albares. « Pendant les deux réunions de haut niveau tenues sous la coprésidence de Mariano Rajoy, aucune référence au droit à l’autodétermination n’avait été faite. Tout au contraire, le PP avait salué les efforts sérieux et crédibles du Maroc (RHN du 3 octobre 2012 et RHN du 5 juin 2015), a-t-il affirmé pour rafraîchir la mémoire à ce parti qui tente actuellement d’instrumentaliser cette question à des fins purement et simplement politiciennes.
« Le point 328 du programme électoral de l’actuel président du PP, Alberto Núñez Feijóo, ne faut aucune mention du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », a encore relevé le ministre Albares, en appelant le parti libéral-conservateur à respecter ses engagements sur une question qui est du ressort de l’Etat espagnol et ne saurait donc obéir à des calculs partisans étroits.