Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, multiplie les appels du pied au Maroc. Après sa récente interview au quotidien régional « Ouest France », où il a déclaré avoir été instruit « personnellement » par le président de la République Emmanuel Macron pour « m’investir dans la relation franco-marocaine et écrire aussi un nouveau chapitre dans notre relation », il a donné de la voix hier mercredi 14 février devant l’Assemblé nationale, pour s’expliquer sur la relation distordue entre la France et le Maroc et notamment sur sa responsabilité dans les tensions qui l’ont secouée durant ces dernières années (voir vidéo ci-dessous, Crédits: @ BouzrouSaad).
🇲🇦🇫🇷| Le ministre des affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, a fait d’état « d’incompréhensions » suite à une intervention du député @MichelGuiniot lui reprochant d’avoir détérioré les relations franco-marocaines en ayant fait voter une résolution hostile au Maroc au… pic.twitter.com/6CpxsyJXWE
— Morocco Intelligence (@MoroccoIntel) February 15, 2024
« J’ai repris le lien avec le Maroc. Il y avait des incompréhensions qui ont amené à une difficulté (…) Notre lien avec le Maroc est important et il est même essentiel (…) Je construirai petit à petit cette confiance. C’est l’intérêt de la France et l’intérêt du Maroc », a-t-il affirmé, en réponse à une question du député RN Michel Guiniot.
Vous avez donc bien lu: M. Séjourné va œuvrer pour « l’intérêt de la France et l’intérêt du Maroc ».
Une déclaration d’intentions à ne prendre surtout pas pour argent comptant, d’autant plus que l’homme est connu pour son tropisme algérien et son hostilité au Maroc. Pour s’en apercevoir, il n’est qu’à regarder d’un coin de l’œil son « pedigree » du temps où il présidait le groupe Renew Europe, à l’origine de la résolution anti-marocaine adoptée le 19 janvier 2023 par le Parlement européen.
Mais passons, car M. Séjourné souhaiterait « ouvrir un nouveau chapitre dans notre relation ». Seulement, il s’est affiché, hier mercredi 14 février, devant une carte du Maroc séparé de son Sahara.
De qui se moque-t-on, alors?
Une chose reste sûre: ce n’est pas demain la veille que les relations maroco-françaises se rétabliront.