CARNETS DE VOYAGE. PÉRIPLE DE PAIX EN MÉDITERRANÉE. KOTOR, CE MUSÉE À CIEL OUVERT!!!

Visiter le Monténégro sans séjourner quelques jours dans la ville côtière de Kotor (en serbe cyrillique Котор et en italien Cattaro), est inconcevable. Les eaux turquoise de sa côte émerveillent le regard, sa brise marine est rafraîchissante ; ses cimes magistrales inspirent un sentiment de fierté et de grandeur. Au pied de ces hauteurs, Kotor semble se prosterner. L’oeuvre des hommes y apporte sa touche, manifeste à travers une architecture qui ne laisse personne indifférent.

Encadrée jalousement par des remparts imposants, la ville qui, au lendemain du séisme de 1979, fut inscrite par l’Unesco sur la liste du patrimoine universel de l’humanité, est un grand musée à ciel ouvert!!! Généreusement, Kotor étale ses richesses, sous le regard émerveillé de milliers de touristes: une tour d’horloge, dont la construction remonterait au 12ème siècle ; de nombreux palais, dont celui de Drago avec ses fenêtres gothiques du 15ème siècle ; le palais de Pima, avec ses formes baroques du 14ème siècle ; le palais de Grgurina (17ème siècle), qui contient le Musée naval…

Que faut-il ajouter à cette collection de bijoux architecturaux ? Napoléon eût-il atteint ce petit îlot paradisiaque? En effet, en témoigne le théâtre Napoléon que l’empereur y laissa en guise de trace de son passage. Une perle digne de figurer sur la liste des Sept Merveilles du Monde: pyramides d’Egypte, phare d’Alexandrie, jardins de Babylone, temple de Diane à Ephèse, tombeau de Mausole, statue de Zeus de Phidias, colosse de Rhodes.

Héritant de trésors historiques époustouflants, les Monténégrins sont dépositaires d’une grande tradition culturelle. Kotor en a fait la démonstration en cette mi-juillet 2003 en nous offrant un carnaval haut en couleurs locales, lequel rappelait ces Bacchanales, fêtes que les anciens Romains célébraient en l’honneur de Bacchus, avec danses, jeux et mystères d’initiés. Les Kotorois ont-ils hérité ces orgies des Romains? Ces derniers avaient imprimé leur marque non seulement sur les édifices qu’ils léguèrent à Kotor, mais aussi à travers le mode de vie d’une population acquise à la fête.

Les «Kotorois» ont une grande ouverture d’esprit, portée souvent par un élan de curiosité et une remarquable soif de communication. Vendeurs de souvenirs, restaurateurs, cafetiers, ou simples piétons, vous regardent avec des yeux souriants, quand ils ne vous invitent carrément pas à partager une discussion, sur une terrasse de café.

Ce n’était pas un hasard si Kotor avait fait partie de notre périple à travers la mare nostrum ; sa population incarne bel et bien cette chaleur humaine caractéristique des méditerranéens. La seule différence que nous avions relevée, elle était d’ordre physique. Les Kotorois, hommes et femmes, ont des formes écharpées; à la différence des Méditerranéens, le teint de leurs yeux est bleu.

De notre escale à Kotor, on n’est ainsi pas sorti «indemne», tellement la beauté de cette cité nous a impressionné. Nous aurions aimé y prolonger notre séjour mais notre aventure devait encore se poursuivre.

Le 17 juillet, le «Constanta» quitte Kotor. Destination: «Saranda», en Albanie…