La Russie a affiché, mardi, son souhait de lancer un projet d’union gazière avec le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, une initiative qui permettra, selon le Kremlin, de renforcer la coopération trilatérale dans le domaine énergétique en améliorant les livraisons entre les trois pays ainsi qu’à d’autres pays acheteurs comme la Chine.
« L’idée de créer une union du gaz entre la Russie, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan est d’actualité en ce sens qu’elle correspond aux intérêts de ces pays », a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que les modalités de cet accord faisaient l’objet de discussions.
Le Kazakhstan et l’Ouzbékistan ont une économie qui se développe assez rapidement, leurs besoins en gaz augmentent, a-t-il déclaré à la presse, notant que la « synchronisation » des approvisionnements des trois pays, qui sont présents sur les marchés extérieurs, pourrait s’avérer bénéfique.
Dans un premier temps, il sera donc question de convenir d’un mécanisme de coordination pour évaluer les besoins de coopération des trois pays dans la perspective du développement ultérieur des infrastructures.
L’idée d’une union gazière entre les trois pays a été évoquée pour la première fois lors d’entretiens, lundi à Moscou, entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, à l’occasion de sa visite en Russie.
A cette occasion, les deux parties ont évoqué la création d’une « triple union gazière » composée de la Russie, du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan ». L’objectif du projet serait de coordonner « les actions dans le domaine du transport du gaz russe à travers les territoires du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan », selon un communiqué de la présidence kazakhe.
Les trois pays disposent d’un système de gazoducs datant de l’époque soviétique. Le gazoduc « Asie centrale-Centre » va du Turkménistan jusqu’à la Russie via l’Ouzbékistan et le Kazakhstan, tandis que le gazoduc « Asie centrale-Chine » va du Turkménistan jusqu’à la Chine en passant par l’Ouzbékistan et le Kazakhstan.