Le 7ème Festival de l’art ghiwani sera ouvert, ce soir au Cinéma « Hollywood », à Salé, par un hommage au Maâlem Mustapha Baqbou, ex-pilier du célèbre groupe Jil Jilala, a annoncé Mohamed Boudad, président de l’association organisatrice « Ahl Al-Fan et Attaqafa », lors d’une conférence de presse organisée hier jeudi, à Salé.
Placée sous le thème: « l’art gnaoui est l’un des versants de la chanson ghiwanie vers l’universalité », cette 7ème édition valorise aussi bien les pionniers que les jeunes groupes ghiwanis issus de différents régions du Royaume. On notera la participation, entre autres jeunes groupes, de: « جيل السلام » ,« أفريكا سلم » , »غيوان اليوم » و »نوارس »,”لملاك فيزيون », « المحال”.
Mustapha Baqbou, du Maroc vers l’universalité!
Né en 1954 à Marrakech, Mustapha Baqbou a grandi dans une zaouia gnaouie où son père, le maâlem El Ayachi Baqbou, l’a initié à l’art de la tagnaouite dès son plus jeune âge. Mustapha Baqbou a fait partie du célèbre groupe Jil Jilala et a ainsi participé au mouvement musical folk des années 70. Il a prouvé à plusieurs reprises et dans de nombreux festivals son talent toujours renouvelé et sa volonté de faire connaître l’art gnaoui, dans sa dimension la plus traditionnelle ainsi que dans sa capacité à fusionner avec tous les genres musicaux.
Maâlem Mustapha Baqbou s’est produit sur de nombreuses scènes, en Amérique, en Chine et en Europe. Connu pour ses fusions exceptionnelles, le maître a partagé la scène avec des têtes d’affiche à l’image de Marcus Miller, Pat Metheny, Louis Bertignac, Eric Legnini ou encore le groupe français de jazz Sixun.
Précurseur en la matière, le maâlem a été l’un des premiers à faire fusionner Gnaoua avec les musiques du monde. On se rappellera ce concert d’anthologie à Casablanca avec Santana dans les années 90.